Législatives : LFI et EELV s'unissent sous la bannière "Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale"

  • La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) d'Eric Jadot ont trouvé un accord dans la nuit de dimanche à lundi.
    La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon et Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) d'Eric Jadot ont trouvé un accord dans la nuit de dimanche à lundi. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

Les partis Europe Écologie Les Verts et la France Insoumise sont parvenus à un accord historique dans la nuit du 1er au 2 mai en vue des élections législatives de juin. 

 

La France insoumise et Europe-Ecologie-Les Verts (EELV) ont conclu dans la nuit de dimanche à lundi un accord historique pour les élections législatives, tandis que les discussions se poursuivent avec le PS et le PCF.

Le Conseil fédéral d'EELV a validé l'accord négocié au cours des deux dernières semaines, par 84 voix pour, 10 contre, 8 bulletins blancs et une personne qui n'a pas participé au vote. Cet accord attribue notamment 100 circonscriptions pour le pôle écologiste, ont affirmé les mêmes sources.

« Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale et battre l'extrême droite », écrivent les deux formations. En cas de majorité obtenue, « le Premier ministre serait issu du plus grand groupe à l'Assemblée, soit Jean-Luc Mélenchon », ajoutent-elles.

« Nous souhaitons fédérer sur la base d'un programme ambitieux, toutes les forces qui le partagent, en respectant leur pluralité et leur autonomie », indiquent LFI et EELV. « Pour la clarté, nous souhaitons le faire autour d’une bannière commune "Nouvelle union populaire écologique et sociale" ».

Font partie des priorités programmatiques, entre autres, « la hausse du SMIC à 1 400 €, le retour à la retraite à 60 ans pour toutes et tous, la garantie d'autonomie pour les jeunes, le blocage des prix sur les produits de première nécessité et l'éradication de la pauvreté, la planification écologique », ou encore la VIe République.

Les deux formations sont parvenues à un compromis sur l'Europe, stipulant que « pays fondateur de l'Union européenne, la France ne peut avoir pour politique ni la sortie de l'Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique ».

« Prêts à désobéir à certaines règles européennes »

Mais conformément aux souhaits de LFI, pour l'application du programme et « dépasser certains blocages », il faudra être « prêts à désobéir à certaines règles européennes (en particulier économiques et budgétaires) ».

Le nom de la bannière sous laquelle se présenteraient tous les candidats de l’Union doit devenir la « Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale », afin d’en clarifier la position écologiste. La sortie du nucléaire doit être assumée. Enfin, l'« éventuelle désobéissance » envers l’Union européenne « se concentrerait sur les aspects budgétaires ou économiques » pour réaliser le programme.

De leur côté, le Parti socialiste, le Parti communiste français et le Nouveau parti anticapitaliste, n’ont pas trouvé, pour l’instant, de terrain d’entente avec LFI. Les discussions se poursuivent même si le PS a suspendu les négociations vendredi 29 avril.