Rodez. Aveyron : l’hommage émouvant de ses pairs au gendarme Raymond Canitrot

À l’occasion de la journée nationale de la Résistance qui a lieu le 27 mai dernier, le lieutenant-colonel Éric Lévêque de la gendarmerie départementale, et le gendarme Gérard Laussel (ER), président de la Fédération nationale des retraités de la gendarmerie de l’Aveyron, ont présidé une cérémonie, à la mémoire du gendarme Raymond Canitrot, "Mort pour la France" le 23 août 1944.

Devant le mémorial du Souvenir Français du cimetière de Rodez, le lieutenant Raymond Duplan (ER), délégué aux commémorations de la Fédération nationale des retraités de la gendarmerie de l’Aveyron, a lu la biographie du défunt gendarme en compagnie de Nicole Schira, déléguée générale du Souvenir Français et en présence de la fille de Raymond Canitrot, Ginette Couderc et de ses deux petites-filles Françoise et Myriam. Des membres du Souvenir Français et d’anciens gendarmes étaient, également, présents.

Raymond Canitrot était maréchal-ferrant dans son village natal de Saint-Paul-les-Fonts, avant d’être appelé pour le service militaire. Il sert alors à Fez au Maroc au sein du 63e régiment d’artillerie divisionnaire. Par la suite, il est promu brigadier et décoré et rejoint la France en 1925 pour recevoir de nouvelles distinctions.

Il est nommé élève garde à cheval au sein de garde républicaine mobile et devient sous-officier de carrière.

Seconde Guerre Mondiale

Durant la Seconde guerre mondiale, il sert à la brigade de Chambon-le-Château, en Lozère puis est muté en 1944, à la brigade de Saint-Gervais-sur-Mare, où il sert, à partir d’août suivant dans les Forces Françaises de l’Intérieur de l’Aveyron, au sein d’une unité combattante de la Résistance.

Le 23 août 1944, il est tué sur le territoire de la commune de Saint-Gervais-sur-Mare.

À titre posthume, Raymond Canitrot a notamment obtenu la Légion d’honneur et la mention "Mort pour la France", le 7 août 1945.

Il est inhumé dans l’Aveyron et son nom a été donné à la brigade de gendarmerie de Bédarieux, dans l’Hérault.

Il reste, selon les gendarmes d’aujourd’hui, "l’un des plus valeureux sous-officiers de gendarmerie mort au champ d’honneur" pendant les combats de la Libération.

La commémoration s’est terminée par un bouquet déposé par sa fille et le colonel, au pied du monument. Une cérémonie en mémoire de sa bravoure.