Élections législatives en Aveyron : Christophe Saint-Pierre, une campagne de labour
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Christophe Saint-Pierre a changé de méthode de campagne depuis 2020.
L’ancien maire de Millau, candidat LR dans la troisième circonscription de l'Aveyron, a fait le choix de se rendre dans chacune des 119 communes de la circonscription.
Depuis le début de sa campagne, qu’il a fait le choix de lancer très tôt, Christophe Saint-Pierre a parcouru pas loin de 6 000 kilomètres. "J’ai un mauvais bilan carbone, reconnaît-il avec le sourire. Mais c’est révélateur des contraintes du territoire."
À l’image des deux campagnes d’Arnaud Viala en 2015 et en 2017, le candidat LR a décidé de se rendre dans les 119 communes de la circonscription. "C’est d’une grande intensité, reconnaît-il. Mais je vais à des endroits où je suis le seul à m’y déplacer. À chaque fois, on me dit le plaisir de nous recevoir et on s’intéresse à nous. Quand on veut être représentant d’une circonscription, il faut la connaître et aller voir les gens. Comme le temps est souvent restreint, nos interlocuteurs sont souvent les élus, mais cela nous permet de nous présenter à nos interlocuteurs."
Changement de style
Un changement de style radical pour l’ancien maire de Millau, défait en 2020 à la mairie, et qui paye une réputation qu’il estime infondée. "J’ai souffert d’une image qui n’était pas la mienne, reconnaît-il. Je suis souvent passé pour quelqu’un de réservé. Finalement, cette campagne législative est l’occasion de m’exprimer un peu plus."
Une nouvelle méthode qui semble lui plaire. Depuis six semaines, en plus des rencontres avec les élus, il semble à l’aise dans les divers petits-déjeuners aux tripous et autres moments de convivialité auxquels il participe. Il a aussi réussi à passer de chef de file à la tête d’une liste, à candidat unique, sur son nom. "C’est la grande différence qu’il y avait eue entre la campagne municipale 2014 et celle de 2020, analyse-t-il. La politique repose désormais de plus en plus sur la personnification."
Lors de ses déplacements, sur le terrain, Christophe Saint-Pierre, qui sait l’importance de la tâche qui lui a été confiée dans une circonscription qui n’a jamais échappé à la droite, explique à ses interlocuteurs le député qu’il veut être. "Pour moi, c’est très clair qu’il s’agit d’un élu national, mais pour autant, le député reste l’élu d’un territoire, détaille-t-il. Je compte bien avoir les deux pieds dans la circonscription.