Marcillac-Vallon : la Menuiserie Bras-Turlan bien enracinée dans le bois familial

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  • En attendant un probable retour de son fils Bastien, parti vivre sa propre expérience, Jean-Philippe Turlan est seul aux manettes de l’entreprise. En attendant un probable retour de son fils Bastien, parti vivre sa propre expérience, Jean-Philippe Turlan est seul aux manettes de l’entreprise.
    En attendant un probable retour de son fils Bastien, parti vivre sa propre expérience, Jean-Philippe Turlan est seul aux manettes de l’entreprise.
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Paulo Dos Santos

À Marcillac, l’aventure de l’entreprise a débuté avec Georges Bras, en 1936. Après André Turlan, le gendre, dans les années 1960, c’est aujourd’hui le fils, Jean-Philippe, qui est seul aux manettes.

Dans son plan de carrière, Jean-Philippe Turlan avait coché, entre autres, l’architecture. Il a finalement été rattrapé par la menuiserie, passion familiale depuis 1936. À l’heure où son baccalauréat en poche un choix s’imposait à lui, il s’est tourné vers le bois, poussé par l’envie d’épauler son père, souffrant à ce moment-là, et de maintenir en vie, du coup, une entreprise quelque peu en délicatesse. En 1980, après l’obtention d’un CAP menuisier, il suivait ainsi la lignée d’artisan commencée 44 ans plus tôt.

C’est le grand-père maternel, Georges Bras, qui s’est lancé dans cette aventure, en bas de la rue Foncourrieu, tout proche du cœur de Marcillac. Ébéniste de métier, il fabriquait essentiellement du mobilier. Dans les années 1960, après l’arrivée d’André Turlan (le gendre), tous deux ont décidé de déménager quelques mètres plus haut, toujours dans la même rue, et d’embaucher des salariés. Le duo a ainsi développé la menuiserie bois en travaillant sur le plan local, essentiellement dans le Bassin.

Formation et embauche

Aujourd’hui, Jean-Philippe Turlan est seul aux manettes. Bastien, son fils, s’est forgé une expérience au sein de l’entreprise avant de voler de ses propres ailes ; il a repris, voilà quatre ans, la société Laussel et Fau, basée à Onet-le-Château, spécialisée dans l’agencement.

En attendant un probable retour au sein de la menuiserie familiale, son père a développé petit à petit son affaire jusqu’à compter, aujourd’hui, 18 salariés. " Nous formons beaucoup et, pour la plupart, les stagiaires restent, explique-t-il. Mais, je peux également m’appuyer sur des salariés qui sont là depuis très longtemps. Je suis dans le contact humain et les échanges. J’ai la chance d’avoir une équipe compétente et motivée. Et, pour moi, qui est l’amour du métier, c’est très enrichissant. " Spécialisée dans les fenêtres – " nous avons notamment des commandes bien spécifiques pour des marchés publics " –, l’entreprise est également positionnée dans les escaliers et les portes intérieures.

Des contraintes administratives pénalisantes

" Le bois est revenu dans l’air du temps, notamment avec le pin qui a moins de contraintes que le chêne ou le châtaignier. Seulement, depuis la crise sanitaire, le prix des matières premières a doublé. Et, même si je n’ai pas connu de pénurie car je suis fidèle avec mes fournisseurs et ils me l’ont bien rendu, il est difficile de ne pas répercuter ces augmentations dans nos tarifs clients. " Pour Jean-Philippe Turlan, le point noir est visiblement ailleurs : "Les contraintes administratives sont un frein à la bonne marche des entreprises. Nous sommes souvent bloqués car il existe trop de normes. L’évolution est telle que l’avenir de certaines va considérablement s’assombrir dans les prochains mois."

La sienne, en constante progression – il a poussé les murs d’un des bâtiments pour le vernissage –, s’est forgé une réputation dans la filière grâce, notamment, à des racines solides.

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