Rodez : Go & Live, spécialiste des séjours linguistiques, recrute pour repartir du bon pied

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  • Xavier Obert a été nommé PDG de l’entreprise ruthénoise au cours de l’été 2021.
    Xavier Obert a été nommé PDG de l’entreprise ruthénoise au cours de l’été 2021. A.A.
Publié le
Anaïs Arnal

Spécialiste du voyage culturel, linguistique et sportif pour les jeunes, Go & Live sort enfin la tête de l’eau après deux années d’activité en berne en raison des restrictions liées à l’épidémie de Covid. Entretien avec Xavier Obert, qui a intégré le groupe ruthénois en 2006 et en est le PDG depuis juillet 2021.
 

Deux ans après le début de la pandémie, comment se porte Go & Live ?

Avec la crise sanitaire, notre activité est brutalement passée de on à off. L’interdiction des départs de voyages scolaires en mars 2020, puis la mise en place du protocole sanitaire juste avant l’été nous ont mis à l’arrêt. Nous sommes passés en chômage partiel puis total ; un traumatisme pour l’entreprise et tous nos salariés. Il faut dire que dans notre secteur d’activité, nous cumulons les handicaps : une clientèle de jeunes, qui partent en groupe et à l’étranger. Et en Grande-Bretagne, qui est l’une de nos principales destinations, le Brexit n’a pas arrangé les choses. Nous pensions nous refaire en 2021, mais il y a eu le variant anglais, Omicron et la guerre en Ukraine. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 100 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2019, 10 millions en 2020 ; 200 salariés avant la Covid, 120 aujourd’hui. Nous avons souffert, mais l’activité redémarre. D’ailleurs, je recrute pour étoffer mes équipes.

Quels profils recherchez-vous ?

Des commerciaux et des conseillers voyages ; en tout, entre 15 et 20 personnes. Nombre de nos collaborateurs ont été déstabilisés pendant cette période, certains ont eu du mal à se faire au télétravail et ont souffert psychologiquement de cet éloignement du bureau et de leurs collègues. Entre les démissions, les ruptures conventionnelles et les licenciements, il faut reconstituer des équipes pour se donner les chances de repartir et de bien travailler.

En parallèle, nous avons aussi un gros travail à mener avec nos prestataires. Revoir les organisations, les capacités de production et d’accueil avec ceux qui sont à l’étranger, rediscuter avec les transporteurs qui ont également été touchés par la crise et sont maintenant impactés par la hausse des prix des carburants.

Qu’en est-il des saisonniers ?

C’est une denrée rare ! Comme il n’y a pas eu de formation au Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (Bafa) pendant deux ans, c’est difficile de trouver des moniteurs, accompagnateurs et encadrants pour nos séjours.

La situation ne vous décourage-t-elle pas ?

Non car si certains quittent le tourisme, il y a aussi de jeunes postulants enthousiastes, pleins de projets et d’ambitions, qui ont l’état d’esprit et la vocation. Nous sommes optimistes et je suis sûr que nous allons gravir à nouveau les échelons. Nous avons de bons produits et les jeunes ont envie de repartir découvrir le monde. Rien ne remplace cette expérience qui ne se résume pas à une immersion culturelle ou un apprentissage linguistique. C’est l’école de le vie, un moyen d’acquérir ce que l’on appelle les "soft skills" c’est-à-dire un savoir-être, des compétences comportementales, de l’autonomie… Autant de choses que l’on n’apprend pas avec les méthodes en ligne. Un séjour linguistique, on s’en rappelle toute sa vie.

Quelles sont les tendances pour cet été ?

Les séjours longs avec une forte demande pour les États-Unis, malheureusement parfois freinée par des délais assez longs pour obtenir ou renouveler son passeport cette année. Nous proposons de nouvelles destinations : Suède, Norvège, Finlande, Danemark et Pays-Bas. Ces pays ne sont pas anglophones, mais ont un bon niveau et c’est intéressant de s’y rendre en école de langue ou en cours particuliers chez le professeur.

Go & Live a-t-il des projets dans les cartons ?

Nous avions un projet de déménagement à Malan qui est abandonné pour le moment, mais je ne désespère pas qu’il revienne à l’ordre du jour. Quand on sait faire voyager des jeunes à l’étranger, on peut faire voyager tout le monde partout. Notre objectif est de nous relancer, consolider nos activités, ensuite on pensera développement et croissance.

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