Millau. Archéologie aveyronnaise : une journée pour révéler deux ans de découvertes
Samedi 29 octobre, à Saint-Affrique, l’archéologie aveyronnaise s’ouvrira au public à travers de nombreuses communications riches d’enseignement.
On ne dira jamais assez combien sous cette terre du Rouergue arpentée par nos contemporains, les vestiges de l’histoire n’attendent qu’une chose : refaire surface pour nous aider, à leur façon, à nous construire. Les archéologues sont là pour les tirer de leur sommeil, ils trouvent en Aveyron un terrain de chasse formidable et sont nombreux à le savoir, guidés par ces chercheurs locaux auxquels rien n’échappe. Sous l’égide de la Direction de l’archéologie de l’Aveyron et son infatigable animateur Philippe Gruat, et dans le prolongement de la dynamique Association pour la sauvegarde du patrimoine archéologique aveyronnais (Aspaa), les découvertes s’enchaînent tous les ans sur des sites de fouilles qui maillent l’ensemble du territoire.
Échanges et partage
Pour donner à voir, et surtout à comprendre, ce que nous racontent ces trésors exhumés, les musées nous tendent les bras. Mais, mieux encore, les Journées d’archéologie aveyronnaise s’emploient à privilégier les rencontres et les échanges, aussi bien entre experts qu’avec le public, toujours gourmand de nouvelles révélations.
La 33e édition de ces Journées ne dérogera pas à ce besoin de livrer à tous ceux que l’histoire et la discipline passionnent, les dernières nouvelles des récentes recherches. Comme toujours, avec un sens de la simplicité et de courtes interventions éclairées par des visuels pour que la science soit accessible à tous.
Le programme qui attend les visiteurs, de toutes générations, va retracer tout au long de la journée les découvertes courant sur les années 2020 et 2021, l’édition de 2020 ayant été annulée pour cause de Covid.
Bénévoles, universitaires et chercheurs
Et la dense succession des communications, émanant tant des bénévoles que des universitaires et chercheurs, témoignera une fois encore de la richesse de ces deux années de découvertes.
Difficile dès lors de choisir au sein des travaux présentés ceux qui ont plus de valeur que les autres. "Parfois, les fouilles ne révèlent pas grand-chose, mais ce que l’on trouve, nous permet de conserver, d’archiver et de comprendre", prévient Philippe Gruat, directeur de l’archéologie aveyronnaise. Et de vous entraîner aussitôt dans les résultats des fouilles, sondages, travaux et suivis, diagnostics préventifs et prospections.
Trouvailles
Pour s’attarder sur la découverte du mur d’enceinte de l’Amphithéâtre, "monument méconnu de Rodez", d’un four de verrier à Noyès (Camboulazet) , de tombes rupestres près de Saint-Rome-de-Tarn. Et puis aussi la tombe de ce petit âne, postérieure au Moyen Âge, découverte dans le vieux village de Saint-Jean-du-Bruel, voisinant avec des tombes protestantes qui n’avaient pas droit au cimetière catholique. "Ce petit équidé avait été enterré avec tous les égards, ce qui reste plutôt rare…", glisse Philippe Gruat. Bournazel, Creyssels, Arnac, Compeyre, Saint-Cyprien, Belcastel, Saint-Côme, Salles-Curan… Pas un coin de l’Aveyron qui n’ait ainsi de trésor à livrer, et que chacun pourra retrouver samedi dans cette 33e Journée de l’archéologie aveyronnaise, qui a pris place à Saint-Affrique pour célébrer le Sud-Aveyron, belle terre de découvertes.
On retiendra également la présence de Didier Delhoume, Conservateur régional de l’archéologie et de la Drac (direction régionale des affaires culturelles), partenaire officiel de cette Journée et ce, pour la première fois.
Pour réserver le repas de midi (150 personnes l’ont déjà fait) et obtenir tous les renseignements sur la journée, contactez l’Aspaa à Montrozier au 05 65 70 71 45.
Au programme samedi
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