Onet-le-Château. Football : Alex Daurenjou et Onet ont une malédiction à briser

Comme beaucoup de ses partenaires, il a effectué l’ensemble de sa formation chez les jeunes du Raf avant de revenir aux sources. Et depuis, Alex Daurenjou a effectué du chemin, puisqu’il cumule déjà une dizaine d’années de présence dans l’effectif de l’équipe fanion de l’OCF.

"Mes parents sont de la Souyrinie, à un kilomètre des stades d’entraînement du Colombier, relate celui qui fait figure d’ancien de la maison jaune et bleu. Naturellement, j’ai débuté à Onet avant de rejoindre Rodez de 13 à 18 ans. Puis, j’ai privilégié mon avenir professionnel à celui sportif." L’envie de retrouver les copains, aussi, a été plus forte que le reste. "Je n’en aurai pas fait mon métier, c’était trop tard", rajoute le commercial à la ville, pas mécontent de son choix de carrière.

De Georges-Vignes à La Roque

Celui qui aura connu l’ambiance électrique de Georges-Vignes (ils ne sont plus nombreux au sein de l’effectif !) puis le stade d’honneur de La Roque, a évolué avec plusieurs générations de ceux qui ont fait les beaux jours du club.

"J’ai des valeurs, je ne suis pas fan de ceux qui font dix clubs. Je n’ai connu que des supers éducateurs à Onet (Pépito, Barnabé, Jenard) et j’ai eu la chance d’évoluer quand j’étais jeune avec les Lagarde, Marino, etc. C’était plus rugueux à cette époque, il y avait plus d’impact. Ça bringuait avec un côté famille énorme mais le foot a évolué, avance le défenseur latéral, capable aussi de jouer dans l’axe. Aujourd’hui, c’est plus tactique. La plupart du groupe actuel a évolué à Rodez, c’est une autre école. C’est hyperpositif ce qui nous arrive, surtout que l’on vit aussi ensemble en partageant des moments autres que le football."

"Ici, personne n’est au-dessus de l’autre"

Après les échecs face à Istres, Luzenac, Sète et Fabrègues, le latéral et les siens rêvent de faire tomber Feurs, aujourd’hui, pour enfin franchir ce tour si particulier qui ne réussit guère aux Castonétois. Et l’expérience emmagasinée pourrait bien leur servir en ce soir si particulier.

"La montée en National 3 a aussi renforcé notre cohésion. Nous sommes tous prêts à mettre le c… par terre pour notre copain, avance Alex Daurenjou. Nous devons garder cela. Ici, personne est au-dessus d’un autre. Le jour-J, nous saurons que c’est un jour particulier. Le groupe ne revivra peut-être pas cette opportunité de sitôt. Nous devrons être lucides sur la chance qui se présente à nous et notre gros avantage, c’est que le groupe l’a déjà vécu il y a très peu de temps."

Face à un promu comme eux, la bande castonétoise se retrouve face à l’histoire du club et une opportunité unique de marquer celle-ci, en franchissant le tour maudit.

L’intéressé avait lui-même vécu l’une de ces éliminations sur la pelouse, en 2013, face à Sète (0-3). "Je n’avais jamais vu Georges-Vignes aussi rempli de supporters, se souvient-il. Il faudra a minima la même affluence pour nous pousser samedi (ce soir, NDLR). Ce sont des moments tellement rare.". Et pour oublier les précédents septièmes tours et notamment le légendaire stade situé au centre de la cité castonétoise, rien de tel que d’ouvrir une nouvelle page du livre du stade d’honneur de La Roque.