Laissac-Sévérac l'Église. Cyclisme : à sept mois du championnat d'Europe de VTT marathon, Della Casa assure qu'il "y a du savoir-faire à Laissac"

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    Della Casa comme à la maison
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Propos recueillis par Aurélien Parayre

Le président de l’union européenne de cyclisme, l’Italien Enrico Della Casa, était à Laissac en fin de semaine dernière pour faire le point sur le dossier du championnat d’Europe de VTT marathon qui s’y tiendra les 10 et 11 juin 2023. Entre réunion de travail, visite des lieux et une soirée de présentation aux partenaires, il a répondu à nos questions. Entretien.

Comment se passe votre visite ?

On est accueilli de manière très chaleureuse, on se sent à l’aise. On a fait le point au niveau technique et organisation cet après-midi (jeudi 8 décembre). Et il y aura une autre visite en avril-mai, plus technique, pour avoir la certitude que tout soit bien cadré au niveau sportif. Mais je pense qu’avec un club de cette expérience (le VC Laissac, organisateur de son Roc laissagais depuis 1992), il n’y aura pas de problème. J’ai l’impression que c’est un club avec beaucoup de participation, de bénévoles. On ressent beaucoup de chaleur, ce qui me fait très plaisir.

Justement, si vous n’étiez pas président à l’époque du choix de Laissac pour accueillir ces championnats d’Europe de VTT marathon, vous étiez secrétaire général de l’UEC. Et qu’est ce qui avait convaincu à l’époque ?

C’est surtout grâce à la fédération française qui nous avait donné l’assurance que le club avait les capacités d’organiser. Sa lettre de support nous a aidé à comprendre qu’il y a du savoir-faire à Laissac. Et l’histoire du club, avec les manches de world series (depuis 2012) et un championnat du monde en 2016 font qu’on est parti assez tranquille.

Un sentiment corroboré aujourd’hui ?

Oui, c’est bien l’impression que nous avons eue aujourd’hui. Nous aurons une petite visite demain (vendredi) matin de la zone départ-arrivée et d’après les plans aussi, tout va dans le bon sens.

Qu’est ce qui a fait la force de la candidature de Laissac ?

Je pense que c’est surtout beaucoup d’expérience et de passion de la part des personnes, des bénévoles, du président du club, du maire… C’est ce qui nous donne la certitude que l’évènement sera une réussite. On est vraiment très satisfait. Parfois, dans certains pays, l’approche est un peu différente. Ici, on se sent vraiment bien accueilli. On le voit d’ailleurs ce soir avec toutes les personnes présentes, c’est vraiment convivial. Moi qui viens d’Italie, je suis habitué à ce rapport personnel, à cette chaleur, ça donne chaud au cœur.

Habituellement, ces championnats se tiennent peut-être dans des massifs plus importants ou avec des capacités hôtelières autres. Est-ce que ce sera une problématique à gérer ?

Je pense qu’il n’y aura aucun problème dans le sens où il y a quand même des grandes villes à proximité, dont Rodez avec son aéroport. Les parkings ici pour les camping-cars sont énormes. Puis, c’est une course d’une journée, donc les coureurs n’auront aucun problème à être à 25 ou 30 minutes du site. L’année passée, nous étions en République tchèque, dans un petit village, et il n’y avait eu aucun souci à ce niveau-là.

Pour votre fédération, cette épreuve en particulier pèse-t-elle lourd ?

Nous organisons 20 championnats d’Europe par an, ce qui représente environ 65 jours de course. C’est une épreuve, comparée à celles de route ou de cyclo-cross qui sont télévisées, un peu différente. Mais elle a beaucoup d’importance pour l’UEC car dans le marathon, on a beaucoup de demandes d’organisations et les fédérations sont très actives dans cette discipline. J’y vois un bel avenir. On m’a dit aussi que le samedi, était prévu des courses pour les enfants, en plus des masters aussi le dimanche. C’est très bien. On porte beaucoup d’attention à la jeunesse, on a d’ailleurs des championnats d’Europe VTT dès 13 ans.

Vous évoquez le VTT marathon. En France, on a quand même le sentiment qu’il y a du retard qui a été pris avec ce format par rapport à des pays comme l’Allemagne ou l’Italie, qui organisent des épreuves de masse.

Je pense justement que des évènements comme les championnats du monde ou d’Europe, en amenant beaucoup de coureurs étrangers en France, montreront aux clubs et coureurs français qu’il y a beaucoup d’intérêts de la part des étrangers. Et cela peut aider la France à développer des épreuves de masse. À mon avis, cela va se développer dans toute l’Europe pour le marathon, mais aussi le gravel, que l’on retrouvera d’ailleurs également en juin à Laissac.

En termes de public, ces championnats d’Europe drainent-ils beaucoup de monde ?

Il y a beaucoup de familles qui suivent. Ça représente 1 000 ou 2 000 personnes qui suivent. Mais au niveau international et des médias, c’est plutôt le format olympique ou la descente qui attire. Et puis le marathon est un long format, donc ce n’est pas facile de suivre. Mais, justement ici, les organisateurs ont fait l’effort de proposer un direct télévisé, qui va être très intéressant. Et ce sera quelque chose de nouveau pour nous, lors de championnats d’Europe.

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