Cheminots, remontées mécaniques, énergie... Ils envisagent la grève illimitée contre la réforme des retraites

  • La mobilisation s'inscrit dans la durée pour les opposants au projet de réforme des retraites.
    La mobilisation s'inscrit dans la durée pour les opposants au projet de réforme des retraites. Centre Presse Aveyron - José A.Torres
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Certains secteurs se positionnent vers une grève illimitée pour s'opposer au projet de réforme des retraites.

Environ 1,12 million de Français sont descendus dans la rue lors de l'appel à la grève générale du jeudi 19 janvier 2023, de quoi engager un sérieux bras de fer entre les syndicats et le gouvernement autour de l'épineuse question de la réforme des retraites. 

Si le projet du gouvernement a l'ambition d'être adopté d'ici l'été 2023, les opposants à la réforme ont l'intention de se mobiliser sur la durée. Mardi 24 janvier 2023, les cheminots ont pris position en appelant à une grève massive le 31, deux journées de débrayage les 7 et 8 février pendant les vacances, avant "d'envisager la grève reconductible par périodes de 24 heures dès la mi-février" pour exiger le retrait du texte.

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Le 31 janvier pourrait également être une journée noire sur les pistes de ski, quelques jours avant les vacances. Les syndicats des remontées mécaniques majoritaires FO et CGT ont déposé deux préavis de grève illimitée. La neige était enfin de retour en montagne après un début d'hiver historiquement doux, mais la mobilisation contre la réforme des retraites pourrait bien gâcher la fête.

Troisième secteur prêt à manifester dans la durée : les métiers de l'énergie, tout particulièrement ceux qui répondront à l'appel de la CGT Pétrole. Avant la mobilisation du jeudi 19 janvier, le syndicat avait posé trois préavis de grève : le prochain est attendu pour ce jeudi 26 janvier et devrait avoir une durée de 48 heures, et le dernier pour lundi 6 février et d'une durée de 72 heures... et reconductible. "L'arrêt des raffineries" est envisagée, entraînant l'arrêt des expéditions de carburant. Sur la durée, la France pourrait connaître des pénuries semblables à l'épisode d'octobre 2022.

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Vers un mois et demi de grève pendant les vacances ?

Le projet de réforme des retraites, qui prévoit notamment le décalage de l'âge de départ de 62 à 64 ans, fait l'objet d'un rejet de la part des huit grandes centrales syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires et FSU). Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, mettait en garde sur le plateau de LCI ce mardi 24 janvier : "il y a possibilité de journées d'action pendant les vacances scolaires qui, je crois, s'étalent sur plusieurs zones et sur au moins un mois et demi".

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Le gouvernement a déclaré être prêt à amender son projet, mais pas à revenir sur le départ à la retraite à 64 ans, a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt, lundi.

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Les commentaires (1)
Anonyme13114 Il y a 1 année Le 25/01/2023 à 07:33

C'est la raison pour laquelle le gouvernement doit utiliser le 49.3 sans délai pour couper l'herbe sous le pied des syndicats communistes.