Basket-ball : croisés oubliés, parquets retrouvés pour Marine Terral

"Je n’attendais pas le retour de Marine aussi tôt !" Au cours d’un week-end marqué par la défaite sans partage des siennes contre Cugnaux (32-51), Nicolas Flottes n’a pas eu beaucoup de positif à se mettre sous la dent. Mais il en a, tout de même, eu au moins un : le retour sur le parquet de sa meneuse, Marine Terral. Blessée depuis février 2022, la numéro 7 de l’Elan Aveyron manquait cruellement à l’effectif.

Et ce, à tous les niveaux : "Marine est très importante pour nous. On a dix joueuses (sans compter Clémence Cabrit, victime d’un sérieux accident de la route en novembre, et Mathilde Mouysset, réopérée il y a deux semaines, elle aussi, au niveau des ligaments croisés, et dont le retour est bien loin d’être d’actualité, NDLR), donc dès qu’il y en a une ou deux qui ne sont pas là, c’est compliqué. Quantitativement, le retour de Marine rend la situation plus confortable. Et qualitativement, aussi. Même si ça reste une jeune joueuse, c’est une cadre de l’équipe, qui a tout connu chez nous." Son come-back permet à Flottes de pouvoir compter sur une troisième meneuse, lui qui a déjà Abla Sossa et Justine Goulignac à sa disposition à ce poste.

Sa première grosse blessure

Et il permet surtout à Marine Terral de retrouver ce qu’elle considère être son "échappatoire"… "Je suis très contente de pouvoir retrouver mes coéquipiers et refouler les parquets. Il y a encore du travail, mais ça me fait vraiment du bien ", confesse celle qui a effectué une partie de sa rééducation à Capbreton (Landes), afin de se donner toutes les chances de pouvoir revenir "rapidement".

À elle de poursuivre : "Mentalement, ça a été très compliqué. C’était ma première grosse blessure, donc il y a eu des moments avec, et des moments sans. Quand on se retrouve privée de sa passion pendant un an, ce n’est vraiment pas simple… Je ne savais pas trop quand j’allais pouvoir revenir. J’ai écouté mon kiné depuis le début, donc quand il m’a dit que je pouvais reprendre le basket (fin novembre, début décembre pour les entraînements), je lui ai fait confiance."

Encore du chemin à parcourir

Mais pour elle, le chemin vers un retour à 100 % n’est pas terminé. Deux minutes par-ci, deux minutes par-là, voilà ce que lui a octroyé un Nicolas Flottes soucieux de ne pas brûler les étapes, samedi 28 janvier. "Elle était un peu frustrée quand je la faisais sortir, parce qu’elle voulait jouer, retrouver ses repères. On va y aller progressivement avec elle. Le week-end prochain, elle ira avec l’équipe II, histoire de jouer davantage, mais avec un niveau d’intensité un peu moins élevé. Elle devrait faire plusieurs allers-retours entre la I et la II", annonce le coach du Piton.

Un choix que comprend parfaitement l’infirmière de profession : "Il va me falloir du temps pour retrouver mon niveau d’avant, et du rythme. Avoir eu du temps de jeu contre Cugnaux, c’était déjà un immense bonheur. Je me sentais de jouer plus, mais je dois y aller tranquillement. J’ai eu une grosse blessure, et je ne veux pas rechuter."