Espalion. Un salon des vins d’Aveyron bien goûteux

  • Ce salon aura encore été le moment de belles rencontres.
    Ce salon aura encore été le moment de belles rencontres.
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CORRESPONDANT

La première édition de février 2022 avait été une réussite. Alors que l’événement était prévu bisannuel, au regard des retours, Éric Bousquet s’est laissé convaincre de remobiliser ses bénévoles et de remettre le couvert cette année.

Même en version off, ce deuxième salon aura été un succès. S’il restait ouvert aux particuliers amateurs de bonnes bouteilles, il ciblait d’abord les professionnels, restaurateurs, cavistes ou œnologues…

Les producteurs présents n’ont pas boudé leur plaisir. D’abord le plaisir de se retrouver entre-eux et de pouvoir échanger et parler de leur métier.

Le plaisir aussi de montrer aux visiteurs la spécificité de leur production. Parmi d’autres, au gré des tables, Philippe Rousseau du domaine Le Verdus sur les hauteurs de Saint-Cyprien expliquait sa passion du métier et la spécificité de son vin aromatique sur schiste qui contribue à la diversité du vignoble du marcillacois. Sur la même appellation, du coté de Valady, Joël Gradels offre une autre spécificité au Marcillac avec des vignes sur calcaire ou éboulis de calcaire du domaine de la Carolie. À l’autre bout du département sur la commune de Vabres-l’Abbaye, Anne-Laure et Alexandre Alazard ont expliqué leur volonté de faire revivre la vigne d’antan dans une région aujourd’hui vouée à l’élevage de la brebis laitière.

Une initiative plébiscitée

Leur cépage de chardonnay produit un vin qui s’accorde à merveille avec le Roquefort voisin. Tout près d’Espalion, avec le Claux de Malet sur Saint-Côme-d’Olt Damien Delètang perpétue avec passion la tradition viticole introduite sur ce site au Moyen-Age par les moines d’Aubrac et rappelle l’importance du vignoble dans la vallée du Lot avant le phylloxéra. Outre la chance de rencontrer des gens intéressés et pour beaucoup "qui vivent du vin", l’ensemble des exposants a loué l’initiative d’Éric Bousquet pour ce salon et la bonne ambiance qu’il a su y créer. "C’est une vitrine géniale pour montrer la variété de nos vins avec souvent les mêmes cépages". Ces exposants ont tenu à remercier, comme Damien Delètang, le porteur de ce projet "pour toute l’énergie et toute la sincérité de son action qui offre à chacun l’occasion d’exprimer sa passion pour son terroir".

Une vente aux enchères bien suivie

Nouveauté de cette édition, une vente aux enchères était organisée en clôture de ce salon avec des bonnes bouteilles d’exception, souvent introuvables dans le commerce, offertes par les exposants. Cette vente orchestrée par Maître Legroux a vu une vingtaine de lots mis à prix entre 20 et 65 € trouver acquéreurs entre 40 et 110 €.

Un jéroboam des coteaux du Tarn a même trouvé preneur pour 250 €. Le couteau spécial salon (évidemment avec tire-bouchon) offert par le Ty Coutelier avec son étui cuir de Prod-Aubrac a été emporté pour 180 €.

Cette vente a été une nouvelle occasion pour chaque producteur de parler de son vin.

Sa recette substantielle va permettre d’amorcer le financement de la prochaine édition en 2024 que chacun attend avec impatience.

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