Tensions devant la préfecture de l'Aveyron à Rodez : "On avait prévenu…"

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    Tensions devant la préfecture : "On avait prévenu…" Centre Presse Aveyron - Mathieu Roualdès
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Mathieu Roualdés

Le ton est monté mercredi 15 mars à Rodez après la dispersion du cortège contre la réforme des retraites entre une centaine de manifestants et les forces de l’ordre.

Jusqu’ici, tout allait bien. Mais au fil des semaines de mobilisation, des cortèges toujours plus fournis, des tours de ville dans une ambiance conviviale, un bruit résonnait toujours un peu plus fort dans les rangs des manifestants : "La colère monte" L’intersyndicale, garante du bon déroulé, avait elle-même prévenu à plusieurs reprises. Hier, elle avait sifflé la fin du huitième acte sur la place d’Armes, à Rodez. La colère, elle, s’est exprimée un peu plus loin…

Dans le sillage des tracteurs et banderoles de la Confédération paysanne, une centaine de personnes ont pris la direction de la préfecture. Sa façade a été aspergée de peinture blanche. Les policiers, se repliant à l’intérieur du bâtiment de l’État afin de s’équiper, ont ensuite dispersé tout le monde à l’aide de gaz lacrymogène. Provoquant des bousculades. Et un flot d’insultes. " Ils nous ont gazés à quelques centimètres ! On avait prévenu que ça finirait mal ", s’énervait un manifestant, gilet jaune sur le dos et yeux rougis. Et avant d’entonner : "Tout le monde déteste la police ".

"Juste engagé"

Une nouvelle charge a ensuite eu lieu, sur le carrefour Saint-Étienne, à la suite de plusieurs jets de projectiles. Aucune interpellation n’a, en revanche, été effectuée. Les militants de la Confédération paysanne ont ensuite battu en retraite. Guy Roqueirol, membre historique du syndicat agricole, a pris la parole devant le tribunal racontant un moment " sans violence, juste engagé ". À ses côtés, plusieurs de ses camarades ont fait part de leur colère à la suite des violences avec les forces de l’ordre lors d’une opération "péage gratuit" sur le viaduc de Millau, jeudi dernier.

La Conf’, qui avait dénoncé "une bavure" et "plusieurs blessés dans ses rangs", a annoncé qu’elle avait déposé plainte. Habitué aux coups de force, le syndicat a ainsi souhaité montrer toute sa colère en se rendant devant la préfecture, hier… Et en s’opposant aux forces de l’ordre. Ces dernières, maculées de peinture, devraient désormais augmenter leurs effectifs lors des prochains rendez-vous contre la réforme de retraite. Car si jusqu’ici, tout allait bien, cette fois le ton est monté. Loin de l’ambiance familiale du cortège…

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