Méga-bassines : un manifestant toujours entre la vie et la mort après les affrontements de Sainte-Soline

Le pronostic vital d'un manifestant de 30 ans, victime d'un traumatisme crânien lors des affrontements samedi entre forces de l'ordre et opposants au projet de vaste réservoir de rétention d'eau à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, est toujours engagé ce dimanche 26 mars, a fait savoir le procureur de Niort, Julien Wattebled.

Il a également indiqué que deux autres manifestants, une femme de 19 ans et un homme de 27, ont été pris en charge par les secours en urgence absolue.

Deux gendarmes, parmi les 29 blessés, sont également en urgence absolue, sans pronostic vital engagé, indique en outre Julien Wattebled, ajoutant que deux journalistes avaient été blessés.

Une enquête ouverte

"Le parquet de Niort a ouvert une enquête en recherche des causes des blessures graves concernant ces personnes en urgence absolue pour déterminer la nature exacte des blessures et les circonstances dans lesquelles elles ont été blessées", précise le procureur.

De violents affrontements ont éclaté ce samedi 25 mars en tout début d'après-midi entre forces de l'ordre et manifestants protestant contre un projet de "méga-bassine" à Sainte-Soline. Au cours de ces affrontements, quatre véhicules de la gendarmerie ont été incendiés.

La Ligue des droits de l'Homme critique les forces de l'ordre

"Un usage immodéré et indiscriminé de la force" : pour la Ligue des droits de l'Homme (LDH), les forces de l'ordre sont également responsables des violences survenues lors de ce rassemblement, rapporte Midi Libre citant Le Figaro. La LDH avait envoyé sur place des observateurs qui ont constaté que "dès l'arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus". Ces observateurs ont également relevé des tirs de grenades lacrymogènes en directions d'élus et l'entrave aux secours aux blessés lors de ces affrontements.