Fermetures, rénovations, service de proximité... Comment se dessine l'avenir des buralistes en Aveyron ?

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  • Philippe Coy, le présidentde la Confédération nationaledes buralistes.
    Philippe Coy, le présidentde la Confédération nationaledes buralistes. M.C.
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M.L.

Philippe Coy, le président de la Confédération nationale des buralistes, était à Millau, récemment, pour discuter de l’avenir de la profession.

Une délégation a débarqué dans le tabac de Clément Calmel, boulevard Richard, à Millau. Parmi les personnes siglées de la fameuse carotte rouge pour identifier un buraliste : Philippe Coy, le président national de la Confédération des buralistes de France. Régulièrement, celui qui est également patron d’un commerce dans les Pyrénées-Atlantiques, s’offre une tournée en France pour aller à la rencontre de ses confrères.

À Millau et dans le Sud-Aveyron, il est "venu à portée d’engueulade", notamment pour évoquer les aides à la rénovation des commerces, validées par l’État. Manque de chance, le commerce de Clément Calmel en a déjà bénéficié avant qu’il ne devienne propriétaire, il y a sept mois. Pour ceux qui n’en ont pas encore profité, il est possible de faire une demande.

Les travaux sont alors financés à hauteur de 50 %, avec un plafond de 30 000 €. "Cela concerne les établissements des milieux ruraux et, dans les villes moyennes, ceux qui connaissent le plus de difficultés", précise Philippe Coy. Pour les autres commerces, le dispositif, en place depuis 2018 et prolongé jusqu’en 2027, prend en charge 30 % des travaux, avec toujours un plafond de 30 000 €.

Un service de proximité

Cette aide déployée en France arrive après un constat : l’activité des buralistes n’est plus la même qu’il y a 20 ans. Le commerce millavois de Clément Calmel l’illustre bien. Les colis ont pris une bonne place dans son établissement (il en reçoit 250 par jour et environ 300 à la période de Noël, NDLR) mais pas que. Il y vend des souvenirs, des produits alimentaires, accueille un dépôt de pain… "Cela doit être un vrai service de proximité. Un commerce d’utilité locale et cela nécessite d’évoluer sans se renier, explique Philippe Coy. Le buraliste doit tenir un vrai drugstore du quotidien des Français, où on peut trouver la presse, un chargeur de téléphone en dépannage, des écouteurs, des produits locaux…"

L’Aveyron, avec ses 179 buralistes affiliés à la Confédération, est plutôt bon élève. "Il y a une bonne proximité, reconnaît le président. L’an dernier, on n’a pas enregistré de fermeture dans le département. Alors qu’en général, on est plutôt sur deux voire trois fermetures par an."

De la même manière, comme Clément Calmel, anciennement dans la grande distribution, 18 transactions ont eu lieu dans le département avec des nouvelles têtes dans la profession. "On a des personnes qui veulent devenir buralistes et les banquiers suivent et sollicitent pour soutenir des projets, abonde Philippe Coy. À l’échelle nationale, nous avons enregistré 153 fermetures l’an passé alors qu’on était autour de 600 les autres années. Cela prouve que le mouvement porte ses fruits."

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