Tourisme : la météo contrarie les promesses d'un mois de mai encourageant à Rodez

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  • Avant les Terrasses en fête prévues cet été, la place de la Cité reprend vie, petit à petit.
    Avant les Terrasses en fête prévues cet été, la place de la Cité reprend vie, petit à petit. Centre Presse Aveyron - A. R.
Publié le , mis à jour
Alexis Roux

Si ce week-end de l’ascension était animé à Rodez, le premier bilan reste contrasté pour les hôteliers et les restaurateurs.

"C'est une année moyenne, on pourrait avoir beaucoup plus de monde." Michel Santos, président de l'antenne aveyronnaise de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih), se veut pessimiste en ce mois de mai. Malgré un week-end de l’ascension bien chargé, théâtre d’une fréquentation exceptionnelle pour de nombreux restaurateurs, le bilan global de ce début de saison reste mitigé.

Michel Santos voit deux raisons principales pour expliquer ce phénomène. "La météo n'est pas bonne, et la conjoncture non plus, cela ne nous aide pas." Un sentiment qui se répercute chez certains commerçants. Clément Calmes, gérant du Central, a l'habitude de voir sa terrasse pleine à l'orée des beaux jours, mais pour l'instant, cela reste plutôt calme. "Les touristes arrivent petit à petit, mais le temps n'aide pas. C'était mieux à ce niveau-là l'année dernière. On continue malgré tout de travailler principalement avec les locaux." Un constat partagé à deux pas d'ici, sur le carrefour Saint-Etienne. "La météo impacte notre activité, mais le constat n'est pas alarmant", livre Cécile, une des gérantes du café O p'tit bonheur. 

Ainsi, l'Umih s'inquiète quelque peu. "L'euphorie de la période Covid est passée, explique le président. Les gens retournent à l'étranger et cela se répercute en premier lieu sur un territoire comme le nôtre." Un point de vue que certains souhaitent tempérer. "Ce n'est pas si mal, cette année n'est pas moins bonne que la précédente", confie Paul Gense, au Grand café, place de la Cité.

Une embellie pour les hôtels

Malgré ces éléments, tout n'est pas à jeter et certains s'en sortent mieux que d'autres. C'est le cas, en premier lieu, pour les hôtels, profitant d'un agenda chargé sur le piton. "Ce mois est plutôt bon pour nous, se réjouit Benoît Prat, chargé de la section hôtellerie à l’Umih. De nombreux événements sportifs ont été organisés, et cela nous a permis de faire le plein." Faisant notamment référence aux tournois d'équitation et de gymnastique organisés récemment à Combelles et à l'amphithéâtre. 

Même au-delà de ces manifestations, l'optimisme est de mise dans des établissements qui n'ont pas forcément bénéficié de cette clientèle de passage. Son carnet de réservations sous les yeux, Justine Fournier de l'hôtel de la Tour Maje confirme. "On espère que ça dure ! Mais pour l'instant, ce mois de mai 2023 est meilleur que le 2022." 

L'attirance du musée Soulages

Difficile ainsi d'expliquer cet écart de fréquentation entre restauration et hôtellerie. Le Mercure tente d'y répondre. "Peut-être que le temps dissuade certains de se rendre en terrasse, mais de notre côté tout va bien, les visiteurs sont présents." Des propos complétés par Elodie Robert, réceptionniste à l'hôtel Biney. "Le musée Soulages attire. De nombreux vacanciers cherchent à se situer au plus près, et ça nous permet de tirer notre épingle du jeu."

Pleinement concerné par cette proximité avec le musée, et le cadre idéal qu'il offre face à la cathédrale, le restaurant les Colonnes s'en frotte les mains. "Si ça continue comme ça, tout ira bien, témoigne le nouveau responsable des lieux Anthony Cayzac. On voit du monde, on a beaucoup de motards qui viennent prendre leur repas ici, et le ticket moyen est assez bon." En somme, ces deux visions divergentes s'accordent sur un point, si le soleil vient embellir le piton, tout le monde y trouvera son compte.

L'incurable tare du manque de main-d'oeuvre

Si le mal ne se fait pas ressentir pour le moment, le secteur donne l'alerte avant l'été, le manque de main-d'oeuvre risque de freiner l'activité. "La situation est infernale, peste Anthony Cayzac. On recherche, que ce soit en salle ou en cuisine, et on ne trouve pas. C'est à croire que personne ne veut venir travailler en Aveyron." 

Une situation, qui dure, et qui semble s'aggraver d'année en année, sans pour autant être capable de trouver des solutions. "Ça va être très difficile. Même avec peu d'activité comme en ce moment, on a des problèmes, alors je me demande ce que ça va être quand la saison va battre son plein", craint Michel Santos. Ainsi, il redoute de ne pas pouvoir assurer un service complet. "Les établissements vont devoir fermer au moins un jour, voire deux pour que les équipes se reposent, il n'y aura pas assez de personnel pour que nous soyons ouverts tous les jours."

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