Pingpong Cowork de Millau : les élus se renvoient la balle

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  • Moins anodin qu’attendu, le conseil communautaire s’est déroulé à la Halle Viaduc, mardi soir.
    Moins anodin qu’attendu, le conseil communautaire s’est déroulé à la Halle Viaduc, mardi soir.
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Aurélien Delbouis

Le projet porté par Pingpong Cowork a animé le dernier conseil communautaire.

D’habitude si calme, la dernière séance du conseil communautaire Millau Grands Causses a donné lieu à une passe d’arme assez inhabituelle entre majorité et opposition. Motif du hiatus, le projet d’aménagement du quatrième étage de la Maison des entreprises (MDE) porté par la SCIC Pingpong Cowork.

Déjà gestionnaire de l’espace sis rue du Pont de fer, dédié à l’accueil d’acteurs économiques du territoire, le tiers lieu représenté par Denis Cabiron s’est vu confier l’occupation de manière temporaire (5 ans à compter du 1er juin 2023), du rooftop pour y développer deux nouvelles activités.

L’animation, en plus d’un pôle de restauration classique en soirée, d’un restaurant d’insertion le midi facilitant le retour à l’emploi dans un secteur en déficit de main-d’œuvre et la création avec Amio et Grands Causses cinéma d’une formation d’assistant régie dès le mois de septembre.

Opposition "perplexe"

Un volet restauration en deux services qui a rendu perplexe l’opposition. En tête, Christophe Saint-Pierre faisant état de son grand étonnement. "J’ai du mal à voir la finalité du projet qui est proposé par le Pingpong Cowork, a lâché l’ancien édile millavois. Comment organise-t-on un service le midi et éventuellement un autre le soir entre deux prestataires différents ? Quelle est aussi la compétence du Pingpong Cowork en cuisine ? Il y a pour moi une ambiguïté dans la façon dont les choses sont présentées."

Il poursuit : "À la lumière des documents transmis, on va donc avoir un prestataire qui nous loue les locaux et qui finalement va sous-louer des locaux publics. Je n’ai pas creusé la jurisprudence mais j’ai souvenir que de tels procédés sont critiqués par les différentes chambres des comptes."

Des ambiguïtés que s’est empressée de lever la présidente de la com’com, Emmanuelle Gazel.

"Le fonctionnement d’un tiers lieu est atypique, singulier avec, souvent, des activités autour de la restauration qui permettent d’équilibrer les finances par rapport à d’autres activités comme la culture, l’insertion, qui ne sont pas du tout rentables."

La délibération approuvée

Un argumentaire loin de rassurer le leader de l’opposition pour qui le projet "faute d’être clair", n’est vraisemblablement "pas mûr pour être présenté en conseil de communauté." L’opposition votant contre la délibération finalement approuvée à la grande majorité malgré cinq voix contre et cinq abstentions.

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