INTERVIEW. Gwendal Rouve, de Saint-Georges-de-Luzençon au 24 h du Mans

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  • Gwendal assure la mécanique des bolides. Gwendal assure la mécanique des bolides.
    Gwendal assure la mécanique des bolides. - GR
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Le jeune Gwendal Rouve, 20 ans, participe aux 24 h du Mans ce week-end.

D’où vous vient cette passion pour l’automobile ?
J’ai commencé à faire du karting avec mon petit frère à l’âge de 10 ans. Il y en avait un juste à côté de chez moi. De là, la passion a commencé à grandir. Je me suis mis à regarder les grands prix et les autres championnats à la télévision. Petit, on rêve tous de devenir pilote. Puis on se rend compte : tu peux avoir le talent mais si tu n’as pas l’argent, c’est dur. Je me suis donc rabattu sur la mécanique ce qui me permettait de rester dans le sport auto que j’aime, tout en ayant une meilleure chance d’y arriver.

Comment êtes-vous arrivé à assurer la mécanique aux 24 h du Mans ?
Au lycée, j’ai fait un bac pro mécanique sur Rodez. Puis, j’ai fait un BTS mécanique à Montpellier. Cette année, je suis en licence professionnelle au Mans. Mon but, c’est d’apprendre le maximum de choses. Pendant cette formation, j’ai un stage de six mois à faire. Par le biais de quelques connaissances, j’ai intégré le team Duqueine, dans le Gard, qui a participé à un championnat d’Europe d’endurance et, maintenant, aux 24 h du Mans. J’ai sauté sur l’occasion.

Qu’est-ce que cela fait de participer à un tel évènement ?
Quand j’ai su, au début de mon stage, que j’allais y participer, l’excitation est montée. Je me disais « ça y est ! » Depuis petit, on voit les voitures de loin sans jamais pouvoir s’en approcher. C’est toujours très compliqué de rentrer dans ce domaine, surtout à un tel niveau. Quand je suis arrivé sur place, j’étais surpris. Tout est grandiose : les installations, la logistique qu’il y a autour, voir tous les grands constructeurs qu’on voit à la télévision… C’est fou.

Que faites-vous sur le circuit ?
On est arrivé une semaine avant le début des 24 h du Mans. On assure toutes les préparations pour faire rouler la voiture. On fait ça en amont, dans un atelier. Le niveau est tellement élevé que les équipes ne peuvent pas se permettre de nous faire faire que de la mécanique. On s’occupe de plein de choses autour, que ce soit les pneus, la carrosserie, etc. Nous, on a une seule voiture engagée durant toute la saison. On prépare la voiture à la demande de l’ingénierie pour satisfaire les pilotes.

Êtes-vous stressé ?
C’est un milieu très petit donc si tu fais une erreur, ça peut vite se savoir et on peut très vite te sortir. Donc ça met une certaine pression. On ne peut pas être parfait mais on se donne à fond. Je ne suis pas forcément stressé… Mais, il faut toujours être très attentif, faire les choses comme il faut. Si on reste rigoureux et passionné, on s’en sort.

Comment imaginez-vous la suite pour vous ?
Je suis un peu en pleine réflexion… J’aimerais continuer dans ce milieu, partir à l’étranger, toujours dans l’optique d’améliorer mon anglais. J’aimerais évoluer et atteindre le summum : soit être chef de voiture sur un gros championnat, soit continuer mes études. Je me laisse encore un an pour bien y réfléchir.
sarah borna

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