Réforme des retraites : l'Assemblée nationale rejette la motion de censure de la Nupes, ce lundi 12 juin

  • L'Assemblée nationale a de nouveau rejeté une motion de censure, ce lundi 12 juin 2023.
    L'Assemblée nationale a de nouveau rejeté une motion de censure, ce lundi 12 juin 2023. Repro CPA
Publié le , mis à jour
Quentin Marais

La 17e motion de censure de la législature a été rejetée par l'Assemblée nationale, ce lundi 12 juin. Portée par la Nupes, elle visait à revenir sur la question de l'abrogation de la réforme des retraites.

Déposée par la Nupes, la motion de censure visant à revenir sur la question de l'abrogation de l'abrogation de la réforme des retraites n'a pas abouti. L'Assemblée nationale l'a rejetée, ce lundi 12 juin 2023.

239 voix

Défendue par une députée occitane, la socialiste tarn-et-garonnaise Valérie Rabault, la motion de censure a recueilli 239 voix. Il en fallait 289 pour que le processus aboutisse. Avec cette motion, la Nupes souhaitait contester l'absence de vote sur la proposition de loi qui émanait du groupe Liot, et qui visait à abroger le texte sur la réforme des retraites

Ambiance électrique

L'ambiance a encore une fois été électrique dans l'hémicycle. Lors de sa prise de parole, la Première ministre Elisabeth Borne a fustigé avant le vote les "contradictions" de "ceux qui se plaignent aujourd'hui de l'absence de débat sur les retraites (et qui) ont tout fait pour l'empêcher en utilisant tous les outils d'obstruction à leur disposition".

Une intervention durant laquelle Louis Boyard a été repris par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale. "Est-ce que vous pouvez vous taire et écouter la Première ministre, vous ne cessez de l'interrompre !", a-t-elle d'abord déclaré. "Monsieur Boyard, je prononce à votre encontre un rappel à l'ordre avec inscription au procès-verbal !"

La présidente de l'Assemblée nationale @YaelBRAUNPIVET demande à @LouisBoyard de se taire pendant l'intervention de la Première ministre, avant de prononcer un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal. #MotionDeCensure #DirectAN pic.twitter.com/XLCFt8413T

— LCP (@LCP) June 12, 2023

"Depuis moins d'un an Madame la Première ministre, nous en sommes à 17 motions de censure contre votre gouvernement. 17. À 12 articles 49.3 et un chapelet invraisemblable d'obstructions du parlement dans le cadre de votre projet de loi sur les retraites", a déclaré, pour sa part, Bertrand Pancher, président du groupe Liot. "Vous deviez apaiser le pays en 100 jours, et vous échouez."

.@BertrandPancher s'adresse à @Elisabeth_Borne : "Vous deviez apaiser le pays en 100 jours et vous échouez."
"Vous devriez tirer vous-même les conclusions qui s'imposent, votre responsabilité désormais serait de démissionner."#MotionDeCensure #DirectAN pic.twitter.com/TAlDX3MRwr

— LCP (@LCP) June 12, 2023

De son côté, Mathilde Panot (LFI), a questionné : "sommes-nous encore en démocratie 'en macronie' ? 'En macronie', le président le plus mal élu de la Ve république impose, seul contre tout un peuple, deux ans de vie volée. En macronie, une loi peut passer en force sans aucune légitimité parlementaire ni légitimité populaire", a-t-elle poursuivi. 

"Sommes-nous encore en démocratie en Macronie ?", demande @MathildePanot. "En Macronie, l'Assemblée nationale est piétinée ; l'initiative parlementaire et le droit d'amendement bafoués."#MotionDeCensure #DirectAN pic.twitter.com/euRvEjCrg3

— LCP (@LCP) June 12, 2023

Moins serré qu'en mars

Cette motion de censure a donc recueilli 239 voix. Un résultat moins serré que celui du lundi 20 mars, à l'occasion duquel la motion déposée par le groupe Liot, quelques jours après l'utilisation du 49.3, avait frôlé l'adoption. En effet, il n'avait manqué que neuf voix pour y parvenir : 278 députés s'étaient exprimés pour. Il en fallait 287.

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 10 mois Le 13/06/2023 à 09:14

Tant que Macron aura la NUPES comme opposition, il ne risque rien. Avec sa majorité relative, ces oppositions sont confortables pour le pouvoir.