Mort de Nahel : effectifs mobilisés, interpellations, état d'urgence, ce qu'il faut retenir des annonces de Gérald Darmanin

  • Gérald Darmanin a répondu aux questions d'Anne-Claire Coudray, au JT de TF1, ce vendredi 30 juin 2023.
    Gérald Darmanin a répondu aux questions d'Anne-Claire Coudray, au JT de TF1, ce vendredi 30 juin 2023. MAXPPP - STEFANO RELLANDINI / POOL
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Quentin Marais

La France est en plein cœur de très fortes turbulences, depuis la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, le 27 juin. Ce vendredi, au JT de 20 heures, sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a pris la parole.

Après trois nuits de dégradations, la tension est toujours aussi forte en France, suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier lors d'un contrôle routier, à Nanterre. Vendredi 30 juin 2023, au JT de TF1, Gérald Darmanin a pris la parole.

45 000 policiers et gendarmes mobilisés

Éviter une quatrième nuit de violences ? "On fait tout pour", a répondu Gérald Darmanin. Alors que les forces de l'ordre avaient été mobilisées à raison de 40 000 âmes, le chiffre va grimper, ce vendredi soir. "45 000 policiers et gendarmes seront mobilisés ce soir, sur le terrain. J'ai rappelé des congés, j'ai mobilisé davantage d'unités spécialisées du RAID, du GIGN, de la BRI. Avec la Première ministre, on a décidé de mettre des engins blindés de la gendarmerie nationale, des engins lanceurs d'eau et nous avons aussi mobilisé des hélicoptères", a-t-il annoncé.

"Leur moyenne d'âge, c'est 17 ans"

Comme l'a fait Emmanuel Macron quelques heures plus tôt, le ministre de l'Intérieur a lancé un appel aux parents. "Jeudi soir, la police nationale et la gendarmerie ont interpellé 917 émeutiers. Leur moyenne d'âge, c'est 17 ans. On a un tiers de mineurs et on a arrêté des enfants de 13 ans", a chiffré Gérald Darmanin. "Il y a une responsabilité parentale."

Questionné sur d'éventuelles consignes livrées aux forces de l'ordre, il a répondu que les forces de l'ordre "doivent respecter la déontologie, être professionnels, je sais qu'ils le sont. Je ne laisserai personne leur cracher dessus. Ce n'est pas parce qu'une personne a commis l'irréparable que nous devons tous cracher sur les policiers. C'est honteux de le faire", a-t-il poursuivi, en ayant une pensée pour deux policiers de Marsille "molestés et qui luttent aujourd'hui pour la vie parce qu'ils ont été reconnus en dehors de leur service et battus par terre comme des chiens".

Alors que les policiers doivent parfois lutter contre des tirs de mortiers, Gérald Darmanin rappelle que le gouvernement "a fait fermer un certain nombre de lieux qui en vendaient pour les professionnels dans le cadre de ces événements". Des arrêtés ont d'ailleurs été pris par les préfets de France. 

État d'urgence, réseaux sociaux...

Le ministre de l'Intérieur a de nouveau été amené sur le chemin de l'état d'urgence. Entrera-t-il en vigueur ? "Ce n'est pas parce qu'on n'a pas l'état d'urgence que l'on n'a pas des moyens exceptionnels", a-t-il répondu. "Ce vendredi soir, il y aura des moyens exceptionnels. Simplement, on n'écarte aucune hypothèse. On verra après la nuit de ce soir ce que le président de la République choisira." 

Concernant les réseaux sociaux, Gérald Darmanin a jugé qu'il s'agit "à la fois d'un effet mimétique, de compétition et à la fois un effet de propagation de la violence. On poursuivra chacune des personnes qui utilisent les réseaux pour commettre des actes de violence".

"J'en appelle au calme"

Au moment de conclure l'échange avec Anne-Claire Coudray, le ministre de l'Intérieur en a appelé "au calme. Est-ce que l'Etat a caché quelque chose ? Non, j'ai tout de suite reconnu qu'il y avait un grand problème. Impunité ? Non, le policier a été le jour même mis en garde à vue, mis en examen et il est aujourd'hui en prison. Est-ce que ça justifie l'injustifiable ? Non. On va arrêter ce désordre, et on va respecter le temps de la justice". 

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 9 mois Le 01/07/2023 à 10:53

Si les parents des émeutiers, responsables pénalement, devaient payer les dégâts de leurs rejetons comme le prévoit la loi, les émeutes cesseraient rapidement ; mais, il faudrait d'autres personnes au gouvernement !