Mort de Nahel : 6 000 participants à la marche blanche, 40 000 forces de l'ordre mobilisés pour la soirée

  • 6 000 personnes étaient réunies à Nanterre pour Nahel.
    6 000 personnes étaient réunies à Nanterre pour Nahel. MAXPPP - YOAN VALAT
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6 000 personnes étaient rassemblées pour rendre hommage à Nahel, un jeune homme tué par un policier à Nanterre.

À l'appel de la maman de Nahel, une marche blanche se tenait à Nanterre (Hauts-de-Seine) ce jeudi 29 juin 2023, deux jours après la mort du jeune de 17 ans, tué par un policier. La foule est partie peu après 14 heures et aurait réuni 6 000 participants, a obtenu BFMTV de source policière.

La marche s'est déroulée dans le calme jusqu'à des tensions à la fin du cortège. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène sur des manifestants, alors que la tête de la marche arrivait devant la préfecture de Nanterre.

La violence semble escalader en marge du rassemblement.

\ud83d\udd34 Très nombreuses voitures incendiées dans les rues de #Nanterre. pic.twitter.com/MiZjeMNThG

— Clément Lanot (@ClementLanot) June 29, 2023

L'auteur du tir en détention provisoire

Le policier qui a fait l'usage de son arme et qui a tué Nahel a été déféré ce jeudi à sa sortie de garde à vue, dans le cadre d'une information judiciaire du chef d'homicide volontaire. Le procureur de la République de Nanterre, Pascal Prache, a annoncé ce jeudi que le policier va être placé en détention provisoire.

Les résultats des premières investigations attestent que "les conditions légales d'usage de l'arme ne sont pas réunies". Pour rappel, le jeune Nahel a été tué alors qu'il aurait effectué un refus d'obtempérer. Au moment où sa voiture a redémarré, il est attesté par des vidéos amateurs que le coup de feu a retenti. La balle "a traversé le bras gauche, puis le thorax, de gauche à droite", a annoncé le procureur.

40 000 gendarmes et policiers jeudi soir

La mort de Nahel a avivé de très vives tensions dans la soirée de mardi, puis de mercredi, aussi bien à Nanterre que dans plusieurs villes de France. Pour des faits "de participations, attroupements, dégradations et violences" au cours de ces deux nuits, 65 personnes ont été placées en garde à vue.

Dans la crainte que de nouveaux affrontements éclatent à nouveau ce jeudi soir, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé la mobilisation de 40 000 gendarmes et policiers, dont 5 000 à Paris et en proche banlieue. La nuit précédente, ils étaient 9 000 déployés dans tout le pays.

Dans les quartiers touchés par des violences urbaines mercredi soir, les bus et les tramways ne circuleront pas à Paris après 21 heures. 

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Les commentaires (2)
Milsabords Il y a 10 mois Le 29/06/2023 à 22:23

Les grandes douleurs sont muettes, il parait ...

Palourde Il y a 10 mois Le 29/06/2023 à 19:32

C'est l'heure d'aller faire les courses... On sonne pas on rentre..Li