Mort d'un homme de 27 ans pendant les émeutes à Marseille : cinq policiers du Raid en garde à vue, une vingtaine convoqués par l'IGPN
Une vingtaine de policiers ont été convoqués par l'IGPN, quand cinq ont été placés en garde à vue, annonce le parquet de Marseille ce mardi.
Mohamed Bendriss avait été retrouvé inanimé près du domicile de sa mère dans le centre Marseille (Bouches-du-Rhône), des suites d'un arrêt cardiaque, près de son scooter, après les émeutes de la nuit du 1er au 2 juillet 2023. Le malaise serait dû à un "choc violent au niveau du thorax". Le tir d'un lanceur de balles de défense (LBD) pourrait en être la cause.
Ce mardi 8 août, le parquet de Marseille a annoncé que cinq policiers du Raid ont été placés en garde à vue. De plus, une vingtaine de leurs collègues sont entendus par les enquêteurs de l'IGPN, la "police des polices", rapporte Franceinfo.
L'IGPN, en charge de l'enquête sur la mort du jeune homme de 27 ans, remonte peu à peu les événements à l'aide d'une vidéo amateur tournée par une riveraine, les images de surveillance d'un magasin et la vidéo d'un véhicule de police. Ces images ont été prises à quelques centaines de mètres de l'endroit où Mohamed s'est écroulé.
Ce que doit déterminer l'enquête
Une information judiciaire est ouverte pour "coups mortels avec usage ou menace d'une arme". Elle doit notamment déterminer si le jeune à scooter est lié aux émeutes ou aux pillages qui survenaient cette nuit-là, en réponse à la mort de Nahel, un jeune de 17 ans tué par le tir d'un policier à Nanterre.
La version des policiers du Raid est attendue pour faire avancer l'enquête. Cette dernière doit aussi déterminer si le tir de LDB était réglementaire ou non.
Cette même nuit, l'affaire Hedi
La même nuit, Hedi, 22 ans, a été violemment passé à tabac et laissé pour mort dans les rues de Marseille. Le jeune serveur témoigne auprès de Konbini qu'il souhaitait se rendre à la Fête des Terrasses avec un ami quand les forces de l'ordre lui sont tombées dessus. Il garde de graves séquelles de cette nuit, une partie du crâne lui a été retirée.
Quatre policiers ont été mis en examen. Trois ont été placés sous contrôle judiciaire, le quatrième est actuellement en détention provisoire.
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