Sur TikTok, une étudiante explique pourquoi certains produits qui font le buzz ne valent pas le coup d'être achetés

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  • Sur TikTok, l'étudiante québécoise Daphnée Gagnon-Beaulé liste les objets populaires propulsés par Amazon, mais "dont on n'a pas besoin" selon elle.
    Sur TikTok, l'étudiante québécoise Daphnée Gagnon-Beaulé liste les objets populaires propulsés par Amazon, mais "dont on n'a pas besoin" selon elle. little.daphnee/ Capture d'écran TikTok
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Sur le réseau social chinois, l'étudiante québécoise Daphnée Gagnon-Beaulé liste les objets populaires propulsés par Amazon, mais "dont on n'a pas besoin" selon elle.

Plébiscités par Amazon sur TikTok, "chers", pas "vraiment utiles", ni franchement écolos. Sur le réseau social chinois, l'étudiante québécoise Daphnée Gagnon-Beaulé liste les objets populaires propulsés par Amazon, mais "dont on n'a pas besoin" selon elle.

Ces vidéos prennent le contre-pied consumériste de certains contenus que l'on peut trouver sur TikTok. Et ça cartonne : certains de ses posts dépassent les 60 000 vues !

"Déconstruire les idées matérialistes projetées par TikTok et t’encourager à aider ton portefeuille et la planète". C'est ce que préconise Daphnée Gagnon-Beaulé, étudiante en anthropologie et originaire de la ville de Lévis, au Québec. Activement engagée dans la cause écologique (elle a reçu un prix à l'âge de 16 ans), cette Tiktokeuse diplômée en développement durable fait parler d'elle pour ses vidéos postées sur son profil "Little Daphnée", qui affiche plus de 5 000 abonnées et 351 000 mentions "j'aime" au compteur.

Elle publie régulièrement des contenus intitulés "Ces produits que vous ne devriez pas acheter", en référence aux nombreux conseils donnés pour se procurer des produits en vente sur Amazon. Le réseau social chinois est en effet devenu un véritable outil marketing pour les marques qui souhaitent faire la promo de leurs produits. À tel point qu'il n'est pas rare de tomber sur ce genre de titres d'articles en parcourant le net : "12 produits populaires à te procurer sur Amazon", "Comment vendre ses produits sur TikTok"....

Le réseau social chinois, qui permet de consulter et de créer des vidéos au format court, a même inspiré Amazon. Il y a un an, l'entreprise de Jeff Bezos a lancé une nouvelle fonctionnalité en proposant à ses clients de découvrir les produits vendus par la plateforme à travers un flux continu de vidéos et de photos.

Mais, comme le souligne Daphnée Gagnon-Beaulé, certains des objets Amazon qui font le buzz sur TikTok et que les internautes s'arrachent ont de quoi laisser dubitatif quant à leur utilité et leur rapport qualité-prix. Sa dernière vidéo en la matière cible une poignée de produits en vente sur Amazon et explique pourquoi il est (selon elle) très simple de s'en passer. C'est par exemple le cas de la protection anti-éclaboussures "Frywall" (20$) pour éviter de mettre de l'huile partout autour de sa gazinière (ce qui marche aussi bien avec un couvercle, remarque la Tiktokeuse).

Même constat avec un économe doté d'un récipient (8$), alors qu'il suffit de disposer une assiette pour récupérer les épluchures" ou encore d'un refroidisseur de canette (33,47$), sachant que l'on peut obtenir exactement la même chose en mettant le contenant de sa boisson quelques minutes au congélateur ! En dehors de leur coût exorbitant et de leur utilité toute relative, la Tiktokeuse met aussi régulièrement l'accent sur le fait que ces produits comportent souvent beaucoup de plastique, de leur fabrication à leur emballage.

Daphnée Gagnon-Beaulé est loin d'être la seule à s'exprimer sur TikTok pour dénoncer le consumérisme. Sa démarche s'inscrit d'ailleurs dans ce qui a été identifié comme une véritable tendance : celle du "deinfluencing" ou, en français", de la désinfluence. Sur le réseau social chinois, le hashtag associé à ce mouvement cumule désormais près de 800 millions de vues.

Elle fait référence à des Tiktokeurs et des Tiktokeuses qui font la chasse au consumérisme en encourageant les internautes à adopter une consommation raisonnée. Le fait de moins dépenser d'argent et de favoriser l'écoresponsabilité sont les deux arguments les plus fréquemment mis en avant.

Le nom de "désinfluence" pour qualifier cette tendance a d'ailleurs été plusieurs fois remis en question puisque, sémantiquement parlant, ces comptes Tiktok visent toujours en quelque sorte à influencer, mais dans l'autre sens. Sans tomber dans le discours moralisateur, ces influenceurs veillent, à l'instar de Daphnée Gagnon-Beaulé, à proposer une alternative pour ne pas frustrer les consommateurs et répondre à leurs besoins. Le but n'est donc pas de culpabiliser et d'interdire, mais plutôt de convaincre que l'on peut faire autrement.

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