Aveyron : après la pollution à Baraqueville, un chantier à près de 500 000 €
Après le déversement dans la nature de près de 15 tonnes d’un mélange de goudron et d’eau depuis la zone Marengo, à Baraqueville, 23 spécialistes en pollutions accidentelles de l’entreprise Séché, arrivés de Bretagne, sont à pied d’œuvre depuis samedi matin. Aucun dégât sur la faune ou la flore n’est à déplorer pour le moment sur les quelque 1 445 mètres touchés par la pollution.
L’intervention devrait coûter, selon le responsable de la dépollution Mickaël Prestavoine, "entre 400 et 500 000 €". Depuis samedi, le directeur des opérations industrielles est sur le pont aux côtés de 22 employés de l’entreprise Séché. Cette dernière, spécialisée dans les pollutions accidentelles, est notamment intervenue pour traiter les émanations de plomb après l’incendie de la cathédrale Notre-Dame, à Paris, ou après l’incendie de l’usine Lubrizol, classée Seveso, à Rouen.
Une première réunion tendue entre assureurs
La zone d’intervention des spécialistes court sur 1 445 mètres : 960 mètres sur le ruisseau de Couffignal et 485 mètres sur le réseau pluvial de Baraqueville. Un vaste secteur dans lequel ont été déversées 15 tonnes d’un mélange de 65 % de goudron et de 35 % d’eau, suite à une erreur humaine lors du remplissage d’une citerne sur la zone de Marengo
Et alors que se tenait ce vendredi, dans une ambiance tendue, une première réunion entre les assureurs des entreprises concernées (Colas, propriétaire de la citerne et Calsat, qui en a effectué le remplissage), les travaux de dépollution continuent pour les salariés de Séché.
"Les enjeux, explique Mickaël Prestavoine, c’est la faune et la flore. Si, désormais, nous faisons très attention au vivant, il y a 15 ans, nous serions intervenus avec camions et pelles mécaniques."
Des nettoyeurs haute pression projetant de l’eau à 85 degrés
De 7 heures à 17 heures, les équipes sont à pied d’œuvre. À quatre pattes, armés de seaux dans le ruisseau et, sur le réseau des eaux pluviales, avec des nettoyeurs haute pression de 350 bars, projetant une eau à 85 degrés. "Sur les secteurs les plus impactés, on a vu des épaisseurs de 22 à 25 cm de produit", explique Mickaël Prestavoine. C’est encore le cas à la toute fin du réseau pluvial, dans la zone dite de la cascade, difficile d’accès avec son dénivelé de 11 mètres. Là, comme ailleurs précédemment, le produit s’est figé en tombant dans l’eau mais il reste, en surface, "du pétrole qui relargue des irisations", explique le spécialiste.
Les interventions sont quasiment terminées sur le ruisseau de Couffignal, où une vingtaine de barrages oléophiles restent en place. Et si le chantier devrait être levé vendredi 15 septembre, l’entreprise Séché a déjà extrait une cinquantaine de "big bags" d’un mètre cube. L’ensemble des polluants extraits sera ensuite scrupuleusement pesé par l’entreprise à l’issue de cette pollution "dont on se serait bien passé", analyse le maire de Baraqueville Jacques Barbezange.
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