Les Français sont conscients de la nécessité écologique d'opter pour la mobilité douce, mais trop de freins subsistent

  • Si 77% des Français se disent tout à fait au courant des alternatives de mobilité, seuls 26% envisagent concrètement de les adopter.
    Si 77% des Français se disent tout à fait au courant des alternatives de mobilité, seuls 26% envisagent concrètement de les adopter. Fred Pixlab / Unsplash
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ETX Daily Up

(ETX Daily Up) - Renoncer à la voiture au profit du vélo ou des transports en commun ? Si les Français sont conscients de cette nécessité pour réduire leur empreinte carbone, ils ne semblent toutefois pas encore prêts à changer leurs habitudes. Manque de praticité, coût trop élevé, infrastructures jugées insuffisantes... Une récente enquête fait le point sur les nombreux facteurs qui freinent les Français à s'orienter vers une mobilité plus douce.

En pleine semaine européenne de la mobilité (qui se tient jusqu'au vendredi 22 septembre), le site immobilier des notaires Immonot dévoile un sondage sur le rapport qu’entretiennent les Français avec les différents moyens de transport. L'enquête a notamment cherché à déterminer dans quelle mesure les personnes interrogées étaient prêtes à se séparer de certaines habitudes au profit de mobilités plus écoresponsables. Des préoccupations telles que laisser sa voiture au garage pour réduire son empreinte carbone ou lutter contre la pollution sonore sont mentionnées par les sondés. Toutefois, si 77% se disent tout à fait au courant des alternatives de mobilité, seuls 26% envisagent concrètement de les adopter. Les freins semblent donc encore prendre le pas sur la volonté de s'engager : parmi eux, les longues distances (surtout en zones rurales), les plages horaires des transports en commun trop limitées et les défis de recharge pour les véhicules électriques.

Par ailleurs, 78% des répondants jugent insuffisantes les infrastructures actuelles déployées pour encourager la mobilité douce, ce qui sous-tend la nécessité d'entreprendre des investissements importants dans l'aménagement des voies cyclables, des zones piétonnes et des transports en commun. L'insécurité relative au partage de la route avec d’autres usagers ainsi que la peur de se faire agresser sont également citées comme des facteurs de réticence par les sondés. Mais le pouvoir d’achat semble constituer l'un des principaux freins. À la question "seriez-vous prêt à payer plus cher pour un mode de transport plus respectueux de l’environnement", 70% des personnes interrogées répondent "non".

Dans la liste des mobilités douces pour lesquelles les Français opteraient en priorité, on retrouve les transports en commun (32%), le vélo (26%), le vélo électrique (18%) et la marche (15%). Le co-voiturage, pratique pourtant souvent mise en avant dans les médias et dans les campagnes gouvernementales, ne remporte que 9% des suffrages. "Cette enquête révèle une population à la croisée des chemins, entre une prise de conscience croissante des enjeux écologiques et des contraintes pratiques qui freinent le changement. Plus qu’une simple évolution des moyens de transport, c’est une transformation globale de notre rapport à la mobilité qui est en jeu", notent les auteurs de l’enquête dans un communiqué.

Les sondés sont toutefois loin de se montrer hermétiques aux solutions pour changer leur mobilité : 53% d’entre eux se disent "ouverts à l’idée" de partager leur véhicule, tandis que 49% seraient plus enclins à utiliser un vélo ou un scooter électrique si leur lieu de travail offrait des avantages tels que des remboursements ou des espaces de stationnement dédiés. Et naturellement, le télétravail est perçu par 76% des participants comme un moyen efficace de réduire les besoins de se déplacer. Un argument que l’on pourrait peut-être rappeler aux entreprises, alors que la fin de l’âge d’or du télétravail semble avoir sonné, y compris aux États-Unis.

*Enquête Immonot réalisée en août 2023 auprès de 700 internautes

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