Un collégien interpellé en plein cours pour harcèlement : "c'est la bonne manière de faire", a défendu le gouvernement

  • Le gouvernement voulait "envoyer un message fort".
    Le gouvernement voulait "envoyer un message fort". MAXPPP - Thomas Padilla
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Centre Presse Aveyron

Un collégien a été interpellé en classe pour menaces de mort. Le gouvernement assume.

Le gouvernement défend la méthode forte. L’interpellation en plein cours d’un collégien soupçonné de harcèlement à l’encontre d’une lycéenne transgenre à Alfortville (Val-de-Marne) s’est faite « en conformité, avec l’accord du parquet et de l’équipe éducative », a assuré mercredi Olivier Véran lors du compte rendu du Conseil des ministres.

« Sur le fond, combien de fois, ces derniers mois, avons-nous eu à pleurer à la suite de la mort tragique d’un enfant qui s’est donné la mort parce qu’il était harcelé ? »

L’arrestation en plein cours du collégien de 14 ans a suscité la polémique au sein de la communauté éducative, certains soulignant la nécessité d’un « électrochoc » sur le harcèlement, d’autres jugeant « anormale » cette arrestation en classe. « Le ministre de l’Éducation […] a souhaité qu’il y ait un électrochoc dans l’ensemble du monde qui entoure les enfants pour que nous puissions lutter avec le plus de force possible contre le harcèlement », a rappelé le porte-parole du gouvernement.

« Vous avez une petite fille qui se sent rabaissée plus bas que terre par un autre. Elle a eu le courage de le signaler, les parents ont eu la bonne démarche en portant plainte, a poursuivi Olivier Véran. Je considère que ne pas attendre une semaine, deux semaines… parfois même deux jours pour intervenir, pour dire à cette fille qui est la victime du harcèlement qu’elle est protégée, c’est la bonne manière de faire. »

Condamné à une mesure éducative

Le mineur de 14 ans a été interpellé ce lundi, dans un collège d’Alfortville (Val-de-Marne), pour des soupçons de harcèlement transphobe et menaces de mort vis-à-vis d’une autre élève âgée de 15 ans, en transition de genre. Il est aussi accusé d’avoir incité au suicide cette collégienne sur le réseau social Instagram.

L’adolescent ne connaissait pas la victime et n’est pas scolarisé dans le même établissement, a expliqué le procureur. Il a été invité la semaine dernière dans un groupe Instagram dans lequel se trouvaient plusieurs jeunes, dont la victime. Le père de cette dernière a signalé les faits au commissariat, ce qui a entraîné l’interpellation.

L’adolescent a été présenté mardi en fin d’après-midi à un magistrat qui lui a notifié une mesure de réparation éducative. Il sera pris en charge et suivi par la protection judiciaire de la jeunesse et laissé libre sans autre contrainte, comme c’est la loi pour les mineurs de moins de 15 ans.

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Les commentaires (1)
Rosita Il y a 7 mois Le 22/09/2023 à 14:21

C'est vrai que la méthode est très forte, mais à mon avis c'est la meilleure solution pour que le Harcèlement scolaire arrête enfin car les harceleurs vont avoir peur de se retrouver devant la justice.