Harcèlement scolaire : ce que contient le questionnaire qui sera donné aux élèves du CE2 au lycée à la rentrée

Dès la rentrée des vacances de la Toussaint, interro surprise pour les élèves de CE2, CM1, CM2 ainsi que dans les collèges et lycées, sur un sujet très sérieux. À l'occasion de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, les élèves vont remplir un questionnaire individuel, sous la forme d'une "grille d'auto-évaluation non nominative" qui permettra de mettre en évidence s'ils sont susceptibles d'être victimes de harcèlement scolaire.

Le ministère de l'Education nationale annonce que "deux heures du temps scolaire" vont être banalisées entre jeudi 9 et mercredi 15 novembre afin de répondre à ce questionnaire. Ce dernier sera adapté pour les écoliers, les collégiens et les lycéens. "L'organisation pratique" sera à charge de chaque école, collège et lycée.

Comment se présentent les questionnaires ?

Les questions ont été révélées sur le site du gouvernement eduscol.education.fr. À chacune d'elles, l'élève peut répondre "jamais", "parfois", "souvent" et "très souvent". 

L'évaluation comporte 33 questions pour les élèves du primaire, classées dans plusieurs catégories : "avant d'aller à l'école", "à l'école", "sur internet ou les écrans" et "comment te sens-tu ?". Sur le même modèle, les collégiens et lycéens auront 44 questions. 

Il sera par exemple demandé si l'élève a déjà eu peur d'aller à l'école à cause de ses camarades, s'il a peur d'aller en récréation, si on lui a déjà donné un surnom méchant, si on l'a déjà fait participer à des jeux dangereux, s'il a déjà reçu des messages insultants sur les réseaux sociaux ou les jeux en ligne, ou encore si quelqu'un a déjà essayé de lui toucher des parties du corps sans son consentement.

Pour prendre connaissance de faits de harcèlement dans l'école

Le formulaire précise que les données recueillies "font l'objet d'un traitement à caractère personnel, mis en œuvre sous la responsabilité du ministre de l'Education nationale", et qu'elles seront traitées dans "le respect du règlement général sur la protection des données et de la loi informatique et libertés".

Les réponses à ces questionnaires pourront permettre "d'améliorer la connaissance des situations de harcèlement scolaire au sein de l'école ou de l'établissement, afin de pouvoir prendre les mesures nécessaires pour y remédier". Le ministère précise que "les données sont conservées jusqu’à l’issue de l’année scolaire".