Suppression des vols Air France entre Toulouse et Paris-Orly : cette mauvaise nouvelle qui va impacter les voyageurs

  • La liaison Orly-Toulouse et Toulouse-Orly est en place depuis 1996.
    La liaison Orly-Toulouse et Toulouse-Orly est en place depuis 1996. MAXPPP - REMY GABALDA
Publié le , mis à jour

Mardi 18 octobre, la compagnie aérienne Air France a confirmé son retrait de l’aéroport d’Orly-Paris en 2026. Une décision qui va impacter le secteur du transport aérien en France mais aussi, en région Occitanie, l'aéroport de Toulouse-Blagnac.

La nouvelle a fait l'effet d'un coup de massue. Notamment, en Occitanie, ce mercredi 18 octobre 2023. Celle de l'annonce par Air France de modifier la stratégie de son offre domestique. En décidant, à compter de 2026, de supprimer ses six lignes au départ d'Orly, impactant de fait trois villes majeures du sud de la France qui ne seront plus desservies au départ de cet aéroport : Toulouse, Marseille ou Nice. Tout comme les vols vers Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, Saint-Denis-de-la- Réunion.

Dès 2026, les vols vers et depuis Toulouse, seront pris en charge par sa filiale low cost, Transavia. Ceux assurés par Air France se feront depuis l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.

La liaison Toulouse-Orly créée en 1996

Comme le rappelle La Dépêche du Midi, La Navette, cette célèbre liaison Toulouse-Paris-Orly et vice-versa assurée par Air France a été créée en 1996. "Un vrai cordon ombilical pour les habitants de Midi-Pyrénées puis de l’Occitanie pour rejoindre la capitale".

Jusqu'à 26 vols quotidiens en 2019

Le succès est rapidement au rendez-vous notamment grâce à la clientèle affaires pouvant faire un aller-retour dans la journée grâce à un premier vol à 6 h du matin. "Ses fréquences se multiplient, jusqu’à atteindre 26 vols quotidiens en 2019. C’est alors la ligne opérée par Air France qui compte le plus de fréquences par jour".

L'inquiétude des élus alors que la LGV se fait attendre

Sa suppression dès 2026 alors que la ligne à grande vitesse (LGV) vers Paris ne sera effective qu’en 2032 inquiète élus et décideurs de la région.

La réaction des deux présidents de Région du sud de la France concernés, Carole Delga, pour l'Occitanie, et Renaud Muselier, pour Provence-Alpes-Côte-d'Azur, ne s'est pas fait attendre. D'une voix commune, ils dénoncent dans un communiqué de presse : "Le Grand Sud, c’est loin ! Une fois encore, nos deux régions, les plus éloignées de Paris, sont pénalisées dans leurs relations et leurs connexions avec la capitale, dans l’attente des Lignes à Grande Vitesse (LGV) pour lesquelles nous sommes mobilisés".

"Nos deux régions les plus éloignées de Paris sont pénalisées"

"Dans l’attente d’une desserte ferroviaire nationale complète, des liaisons aériennes assurant un service de qualité restent simplement indispensables. Qu’il s’agisse de qualité de vie pour nos habitants, de développement économique pour nos entreprises ou d’attractivité pour nos deux régions. Cette décision est un nouveau coup dur pour nos territoires", plaident les deux élus. Et de reprendre : "Les expériences passées plaident en ce sens. La bascule des lignes vers Toulon et Montpellier sous la bannière Transavia a entraîné une baisse criante de la qualité de service, multipliant les retards et les annulations".

Quel impact pour les voyageurs ?

Des changements, qui de fait, vont avoir un impact sur les passagers et vont devoir se réorganiser. La liaison aérienne Toulouse-Orly doit être remplacée, à compter de 2026, à la fois par une augmentation des vols Roissy-Toulouse opérés par Air France et une nouvelle liaison Orly-Toulouse et Toulouse-Orly réalisée par la filiale low cost Transavia. Comme celle effectuée quotidiennement pour l'Aveyron entre Rodez et Orly avec deux vols par jour, un le matin et un le soir.

2,3 millions d'utilisateurs

Malgré, déjà des diminutions de sa fréquence de vols quotidiens, notamment depuis cet été, "la Navette, qui relie les aéroports de Toulouse-Blagnac et d’Orly, est toujours l’une des lignes les plus utilisées d'Europe", selon nos confrères d'Actu.fr, "avec, au cours de l’hiver dernier 2022, encore 23 vols quotidiens".

Et de rappeler que "sur 7 millions de voyageurs qui ont utilisé l'aéroport toulousain, 2,3 millions l'ont fait pour des trajets vers la capitale, faisant d’elle la première ligne aérienne d’Europe toutes compagnies confondues".

Une baisse de fréquentation justifie Air France

Toujours auprès de nos confrères toulousains, Air France justifie cette décision par une baisse de fréquentation. "Le développement de la visioconférence après le Covid, la réduction des déplacements professionnels sur le domestique et le report vers le train (sous l’effet conjugué des recommandations de sobriété et des politiques RSE des entreprises) conduisent à une chute structurelle de la demande sur le réseau domestique point-à-point d’Air France. Entre 2019 et 2023, le trafic sur les liaisons domestiques au départ d’Orly a baissé de 40 %, et même de 60 % pour les allers-retours journée".

"L'État doit s'engager"

"Actionnaire d’Air France, l’Etat peut peser dans ce type de décisions prises au détriment d’une vision de l’aménagement du territoire national. Particulièrement quand elles impactent directement plusieurs millions d’habitants.  Dès ce mercredi 18 octobre, le ministre des Transports, Clément Beaune, s’est engagé auprès de nous à travailler à une desserte efficace pour nos territoires, et nous le remercions pour la qualité du dialogue engagé".

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