Grève de La Poste à Millau : les négociations entre les facteurs et leur direction au point mort

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  • La grève se poursuità La Poste de Millau.
    La grève se poursuità La Poste de Millau. L.V.
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Centre Presse Aveyron

Depuis mardi 17 octobre, La Poste de Millau fonctionne au ralenti en raison d’une grève. Les employés ne baissent pas les bras.

"Vous allez y sécher dans la rue." C’est en ces termes, selon les représentants de l’intersyndicale de La Poste à Millau, qu’un des cadres de l’établissement se serait adressé aux grévistes, mardi. Voilà sept jours que les facteurs n’ont pas repris le travail et tentent de négocier avec leur direction, toujours insensible à leurs demandes. "Nous avons été reçus ce matin (mardi) à 10 heures et la directrice reste sur ses positions, pas de tournées pub dédiées, explique Céline Tabariès, représentante de la CGT au sein de l’intersyndicale. En sortant, les collègues ont décidé d’aller devant la sous-préfecture. Mme la sous-préfète s’est engagée à contacter l’inspection du travail pour la mise en place d’une médiation pour que le conflit ne s’enlise pas."

Hier matin, la chanson était toujours la même. "La direction reste sur ses positions", assure Céline Tabariès. Cette même direction, qui, depuis le début du mouvement social n’a pas souhaité répondre à nos demandes d’interview.

Une trentaine de facteurs en grève

Depuis une semaine, une trentaine de facteurs titulaires ne travaillent pas. "On proteste contre une suppression de postes, quatre tournées vont être supprimées et trois seront incorporées aux autres", expliquait la représentante de la CGT au premier jour du mouvement de grève. Le bureau fonctionne donc au ralenti, seules les personnes en intérim ou en CDD travaillent ce qui perturbe fortement la distribution du courrier et des colis.

"On est très stressé"

"Ces réorganisations ont des conséquences sur nos conditions de travail ; on va plus vite, on est beaucoup plus stressé et on ne termine pas à l’heure", déplorait Kévin Boyer en poste depuis 6 ans et présent au rassemblement en début de semaine. "Si on veut finir à l’heure avec les nouvelles tournées, il faut qu’on arrête de discuter avec les habitants, reprend Quentin Maurel, employé depuis deux ans. Dans les campagnes, on a un vrai lien avec les habitants, on est parfois la seule visite des personnes âgées. Et moi, je ne peux pas."

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