Guerre Israël-Hamas : 150 "cibles souterraines" frappées, refus de cessez-le-feu, combats terrestres... Le point sur la situation

  • Nouvelle incursion terrestre d'Israël dans la bande de Gaza, vendredi soir.
    Nouvelle incursion terrestre d'Israël dans la bande de Gaza, vendredi soir. MAXPPP - HANNIBAL HANSCHKE
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Nicolas Drusian avec Reuters

Israël a refusé les demandes internationales de cessez-le-feu, et a déclaré avoir frappé 150 "cibles souterraines" au cours de la nuit.

L'armée israélienne a déclaré samedi avoir frappé 150 "cibles souterraines" dans le nord de Gaza au cours de la nuit, dont des tunnels utilisés par le Hamas, et tué un commandant des forces aériennes du groupe islamiste impliqué dans l'attaque du 7 octobre.

"Des avions de combat ont attaqué cette nuit environ 150 cibles souterraines dans le nord de la bande de Gaza. Au cours de l'attaque, des terroristes du Hamas ont été tués et des tunnels, des sites de combat souterrains et d'autres infrastructures souterraines ont été détruits", a indiqué Tsahal sur son site internet. L'armée israélienne affirme avoir tué un commandant des forces aériennes du Hamas, Asem Abu Rakaba, responsable des attaques par drones et paramoteurs menées contre Israël le 7 octobre. "Il a pris part à la planification du massacre du 7 octobre et a commandé les terroristes qui ont infiltré Israël en paramoteurs. Il était aussi responsable des attaques de drones contre les positions de Tsahal", a déclaré l'armée sur X.

Des combats terrestres vendredi soir

De son côté, le Hamas a affirmé que ses combattants étaient prêts à faire face aux attaques israéliennes "par voie terrestre" et a fait état de combats vendredi soir dans des zones proches de la frontière avec Israël, notamment à Beit Hanoun et Bureij. "(Benjamin) Netanyahu et son armée en déroute ne seront pas en mesure de remporter la moindre victoire militaire", a déclaré le Hamas dans un communiqué diffusé tôt samedi.

À Gaza, les services de téléphonie mobile et l'accès à internet ont été coupés la veille en raison de bombardements intensifs, selon l'opérateur palestinien de télécommunications Jawwal.

 Al Jazeera, qui a diffusé pendant la nuit des images en direct montrant de fréquentes explosions à Gaza, a rapporté que les frappes aériennes israéliennes avaient touché des zones situées autour du principal hôpital de l'enclave. Reuters n'a pas été en mesure de vérifier les informations faisant état de frappes près de l'hôpital Al Shifa, dans la ville de Gaza. L'armée israélienne a accusé vendredi le Hamas d'utiliser l'hôpital comme bouclier et centre de commandement, ce que le mouvement a nié.

Les forces israéliennes se sont rassemblées à l'extérieur de Gaza et mènent des raids dans l'enclave en représailles aux attaques du Hamas menées le 7 octobre, qui ont fait plus de 1 400 morts. Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, a annoncé vendredi un nouveau bilan de 7 326 Palestiniens tués dans les bombardements israéliens sur l'enclave depuis le début du conflit.

Israël refuse les demandes de cessez-le-feu

Israël rejette les appels à un répit à Gaza, alors que ses plus proches alliés occidentaux se sont ralliés à l'idée de "pauses humanitaires", c'est-à-dire d'arrêts temporaires des bombardements. Les grandes puissances ont appelé cette semaine Israël à autoriser de telles pauses afin d'acheminer de l'aide dans la bande de Gaza et de libérer les otages retenus dans l'enclave par le Hamas.

La question a mis au jour des divisions entre Israël et ses soutiens, notamment les Etats-Unis, l'Union européenne, le Royaume-Uni ou d'autres pays membres du G7 comme le Japon. "Israël est opposé à une pause humanitaire ou à un cessez-le-feu à ce stade", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Lior Haiat, tandis qu'un haut fonctionnaire israélien a déclaré que les appels à une pause dans les combats semblaient de "mauvaise foi".

Le porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a annoncé plus tôt dans la soirée que les forces aériennes et terrestres israéliennes sont en train d'étendre leurs opérations dans la bande de Gaza. Selon Israël, toute pause dans les combats profite au Hamas qui, selon lui, détourne l'aide humanitaire au profit de ses combattants. "Un cessez-le-feu, cela signifie donner le temps au Hamas de se réarmer afin qu'il puisse nous massacrer de nouveau" a déclaré jeudi l'ambassadeur d'Israël à l'Onu, Gilad Erdan. Un responsable du Hamas a dit plus tôt vendredi que le groupe était prêt à libérer des otages civils israéliens à la condition qu'un accord de cessez-le-feu soit trouvé.

L'Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi une résolution non contraignante appelant à une trêve humanitaire immédiate entre Israël et le Hamas.

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