Future halle marchande de Rodez : chez les commerçants du centre-ville, le projet divise

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  • 14 commerçants seront sélectionnés pour intégrer cette nouvelle structure.
    14 commerçants seront sélectionnés pour intégrer cette nouvelle structure. Centre Presse - A. R.
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Si les candidatures pour intégrer la future halle marchande de Rodez sont ouvertes depuis le lundi 30 octobre, tous les commerçants de bouche du centre-ville de Rodez ne répondront pas forcément à l'appel lancé par la Ville.

Qui prendra place dans la future halle marchande de Rodez ? C'est désormais l'une des questions qui anime le Piton depuis ces derniers jours, alors que la réalisation de ce projet - à l'emplacement actuel de la brasserie Le Central, place Eugène-Raynaldy -, connaît un véritable coup d'accélérateur depuis l'ouverture des candidatures pour les commerçants souhaitant la rejoindre, lancé ce lundi 30 octobre.

Certains en tout cas, sont très enthousiastes, et frétillent d'ores et déjà, en attendant de savoir s'ils pourront faire partie des 14 sélectionnés. C'est le cas du caviste Rémi Costes, de la boutique Alambic et vieilles bouteilles. "Pour moi, c'est ce qu'il manquait à Rodez. On suit ce dossier depuis longtemps et on va candidater pour en faire partie." 

Une offre qu'il juge complémentaire à sa boutique, pourtant basée à deux pas, rue Aristide-Briand. "Là-bas, ce ne sera pas la même clientèle. Ce sera l'occasion d'organiser l'étal différemment, en proposant des thématiques, des sélections...", imagine-t-il.

Pourtant, ce sentiment est loin d'être unanime. Sur la place du Bourg par exemple, la boucherie Blanquet sait d'ores et déjà qu'elle ne sera pas de la partie. "Je souhaite que cela fonctionne, mais je suis assez sceptique, livre Philippe, le maître des lieux. Pour redynamiser le centre-ville, il vaudrait mieux rendre le stationnement gratuit. De nombreux clients se plaignent de recevoir des contraventions alors qu'ils ne restent garés que cinq minutes..."

Du potentiel, mais de l'inquiétude 

Un point fait toutefois l'unanimité, l'architecture de ce futur équipement. "Il semble que ce sera un très beau bâtiment, et c'est important, c'est ce qui incitera les touristes et les visiteurs à s'y rendre", songe François Gil, gérant depuis peu de l'épicerie fine l'Aveyron Gourmet, installée sur la place, aux premières loges de cette future halle. "Quoi qu'il arrive, cela amènera du passage et cela nous sera bénéfique", poursuit-il, tout en précisant qu'il ne candidatera pas pour l'intégrer.

"Mais j'ai peur que ce ne soit pas suffisant pour empêcher que 70 % des Ruthénois continuent à effectuer leurs courses alimentaires en périphérie", craint-on du côté de la boucherie Gamel. D'autant que ce corps de métier est particulièrement représenté en centre-ville, avec d'ores et déjà quatre professionnels installés.

"Le sentiment est assez mitigé chez les adhérents de Cassiopée, confirme Frédéric Saleil, coprésident de cette association de commerçants. D'une part, il y a la crainte que cette halle déstabilise l'équilibre de l'économie ruthénoise, et de l'autre, beaucoup d'enthousiasme sur l'outil, qui dispose d'un grand potentiel." Lui-même, sous sa casquette de poissonnier, se pose encore la question de si, oui ou non, il candidatera afin d'intégrer cette halle marchande. "Est-ce que ces étals relativement petits (de 12 à 25 m², NDLR) seront suffisants pour que l'investissement soit viable ?", questionne le gérant d'Abyss poissonnerie.

Sous réserve d'un futur vote en conseil municipal, une redevance de 20 € le m² sera demandée à chaque commerçant pour l'occupation de son étal, accompagnée d'une autre de 5 € par m² pour l'occupation des espaces communs, répartie entre les 14 occupants. Ceci, sans oublier les charges collectives et individuelles de fonctionnement. Être, ou non, de la partie, la question qui taraude les commerçants ruthénois depuis ce lundi.

"On ne veut pas que le marché reste dans l'état actuel"

C'est "plutôt contre" ce projet de halle marchande que l'association des commerçants non sédentaires de l'Aveyron se place, par la voix de sa présidente Cindy Lopes. "En tout cas, une halle marchande fermée, n'a rien à voir avec un marché de plein vent, en extérieur", fait-elle savoir. 

Alors, celle-ci s'interroge quant à succès de cette installation. "Ce qui est sûr, c'est que l'on ne veut pas que le marché de Rodez reste dans son état actuel. Normalement, cela devrait nous permettre de revenir autour des places de la Cité et Eugène-Raynadly, c'est ce que l'on souhaite. On espère que la mairie tiendra parole", appuie-t-elle. Le message est passé.

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Les commentaires (2)
Funny Il y a 6 mois Le 04/11/2023 à 16:14

Des PV au bout de 5 minutes ??? Impossible, il y a 20 minutes gratuites... Et franchement le stationnement est vraiment pas cher à Rodez par rapport à d'autres villes... Et pour ceux qui ont peur des PV, le stationnement dans les parkings souterrains permet d'éviter ce désagrément...

Palourde Il y a 6 mois Le 04/11/2023 à 08:50

Vaudrais mieux quelle servent au 2 marchés existant plutôt que d'installer ou de déplacer d'autres boutiques ..