Aveyron : Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques

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  • L’artiste dans son atelier castonétois présente quelques-unes de ses créations figuratives. L’artiste dans son atelier castonétois présente quelques-unes de ses créations figuratives.
    L’artiste dans son atelier castonétois présente quelques-unes de ses créations figuratives.
  • Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
    Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
  • Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
    Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
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    Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
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    Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
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    Annie Burette excelle dans l’art de créer des œuvres humoristiques
Publié le
Eric Guillot

Voici quinze ans qu’elle exerce à temps plein son métier de céramiste à Onet-le-Château.

Originaire de Normandie, Annie Burette est venue s’installer en 2001 en Aveyron. Elle réside à Onet-le-Château et enseigne sa passion de céramiste depuis une quinzaine d’années. Ayant eu l’opportunité "de rentrer en boutique" en 2017, elle peut vivre désormais de sa production tout en assurant des cours de céramique à la MJC de Rodez. "Après le Bac, j’avais deux options, explique-t-elle : les arts plastiques ou le commerce. Mes parents, qui étaient eux-mêmes commerçants, m’ont orienté vers cette filière. Trente ans de commerce mais en ayant toujours à l’esprit, l’envie de la création artistique."

La jeune femme prend alors des cours relevant des arts plastiques, dans sa ville natale, à Rouen. Un beau soir, un professeur des beaux-arts arriva avec un pan d’argile et leur présenta un modèle vivant en disant aux élèves : "Allez-y, sculpter !". Ce fut sa première rencontre avec la terre et surtout une expérience inoubliable. Un moment décisif qui la confortera à l’idée de se consacrer pleinement à cette activité. tout en lui donnant l’opportunité de poursuivre des cours lors de sa venue dans l’Aveyron, au centre social d’Onet-le-Château.

Cela fait maintenant quinze ans qu’elle exerce à temps plein sa véritable passion "enseigner et en même temps trouver ma patte artistique" précise-t-elle.

Ayant acquis un four, il lui fallut trouver un local "c’est comme ça que j’ai commencé les cours de céramique, le soir, après mon travail. À ce moment-là, je faisais des choses très hétéroclites, utilitaires, de la sculpture bien sûr, mais sans aucune touche personnelle. Il y a seulement six ans, alors que je travaillais pour avoir ma propre production j’ai commencé à faire des pièces qui me correspondaient vraiment."

La part sensible de l’artiste

Annie Burette se consacre essentiellement à la sculpture et utilise le grès pour sa résistance et sa solidité. Car sa véritable passion est de créer des personnages ou des animaux humoristiques. Pour ce faire, l’artiste travaille soit à la plaque, soit au colombin. Cette technique permet de créer une stabilité lorsqu’il s’agit de grandes pièces.

En ce qui concerne le décor "j’utilise des engobes de couleur, c’est-à-dire des pigments mélangés avec de la terre et cuits en haute température. Je termine par une deuxième cuisson à 1 280° avec des oxydes" explique la céramiste qui n’utilise pas des émaux pour ses réalisations.

Une cuisson qui nécessite une durée de dix à douze heures.

Afin de personnaliser ses personnages qu’elle nomme "les bouilles", l’artiste leur attribue une expression. Ses œuvres figuratives sont souvent burlesques, avec des yeux exorbitants qui vous fixent… En vérité, des créatures bien vivantes… Annie Burette ayant beaucoup d’humour, sa sensibilité transparaît tout naturellement dans ses créations. Il n’existe aucun modèle et elle ne se sert d’aucune photo pour créer ses personnages. Seule la mémoire compte. Ainsi, certaines postures d’enfants, ou encore des personnes âgées sur une plage peuvent lui donner de belles idées.

Mieux encore : chiner des objets anciens dans le but de les détourner ; telle cette théière (ci-dessous) dont en sortira un génie grâce à l’imagination de l’artiste.

Présider deux associations

Tous ces objets rangés sur les étagères au fond de son atelier castonétois en attestent : ils n’attendent plus que les mains secourables d’Annie pour leur offrir une seconde vie.

Depuis le mois de janvier 2023, Annie Burette est présidente de Archi Pot. L’association villefranchoise qui a vu le jour en 2017 – malgré sa mise en sommeil par suite de la pandémie, et après avoir assuré trois biennales avec la participation de l’association Teranga (en 2014, 2016 et 2018) – vient d’organiser un nouveau marché à Villefranche-de-Rouergue. En ce début d’année, a été mis en place un nouveau bureau qui a propulsé un événement de taille, avec une organisation à part entière : Automne Céramique.

Ainsi, dimanche 22 octobre, au cœur de la bastide, trente céramistes exposaient sous les halles, tandis que des démonstrations de cuisson au raku avaient lieu en cours de journée. Une manifestation qui a connu un grand succès ne comptabilisant pas moins de 900 visiteurs ! Un autre événement a lieu en ce moment avec une exposition-vente. Il s’agit de Noël Céramique. Pour cette troisième édition, onze participants exposent à la chapelle Saint-Jacques, à Villefranche-de-Rouergue, du 8 jusqu’au 31 décembre.

La deuxième association dont Annie Burette est présidente depuis quatre ans est M’Art In Boutik, au centre-ville de Rodez, rue du Touat, regroupant plusieurs créateurs, où une vingtaine de ses œuvres attendent les visiteurs.

En outre, deux boutiques à Belcastel et Conques sont ouvertes au public pendant la période estivale. Une quatrième ouvre en cette période de Noël, à Espalion. Tout ceci grâce à une petite entreprise d’artistes qui regroupe quarante-cinq créateurs adhérents.

Ses projets

Les cours de la MJC, gérer les deux associations, répondre aux divers marchés, autant d’activités qui ne laissent pas suffisamment de temps (à son goût), pour ses propres productions. Car, Annie Burette prépare déjà les marchés pour 2024 et a déposé diverses candidatures, tels que Lyon, Paris (Saint-Sulpice), Giroussens…

Des dossiers qui attendent désormais la décision du jury. Croisons donc les doigts !

Ce que nous savons déjà est qu’elle participera au mois de mars 2024 au Salon international d’art contemporain (Siac) à Marseille et en octobre 2024, elle exposera à Livinhac-le-Haut.

Un calendrier annuel très chargé qui implique à l’artiste de jongler entre les cours, les marchés, la production et ses boutiques. Nul doute qu’Annie Burette saura mener à bien tous ses projets.

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