Basket-ball : "Le terreau est là", le regard d'Azzedine Labouize sur Rodez, club qu'il a entraîné pendant plus de dix ans

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  • Azzedine Labouize et la réserve d’Andrézieux ont été battus par Rodez (89-74), samedi 9 décembre.
    Azzedine Labouize et la réserve d’Andrézieux ont été battus par Rodez (89-74), samedi 9 décembre. Centre Presse - Jean-Louis Bories
Publié le
Guillaume Verdu

Entraîneur de Rodez entre 1998 et 2001 puis de 2003 à 2011, Azzedine Labouize était de retour sur le Piton, samedi 9 décembre, lui qui est désormais à la tête de la réserve d’Andrézieux, en Nationale 3. L’occasion pour lui de donner son regard sur l’évolution du RBA.

Quels sentiments avez-vous ressentis lors de votre retour à Rodez ?

Que du bon feeling. Je garde de très bons souvenirs et des amis de mon passage ici, donc ce n’est que du plaisir de revenir. J’ai eu l’occasion de revoir des anciens joueurs que j’ai connus. Il y en avait d’ailleurs deux au coaching en face de moi, Matija Sagadin et Sabri Zenboudji (l’entraîneur de Rodez et son adjoint, NDLR).

Quelle place a le club de Rodez dans votre parcours ?

Il y a eu la partie basket à un très bon niveau, avec la période en Nationale 1, un projet fantastique. Mais aussi l’organisation du championnat du monde féminin U17 (en 2010). Et j’ai connu une autre partie durant laquelle il y a eu des difficultés financières. L’important était alors de restructurer le club, de faire un gros travail sur la formation.

Enfin, sur le plan personnel, nous étions contents de voir grandir nos quatre enfants dans un contexte favorable, loin des milieux très urbains.

Quels sont vos souvenirs les plus forts ?

Il y en a quelques-uns ! En N1, on a vécu des années folles. On n’était pas si loin que cela d’accéder à la Pro B, avec des joueurs comme Forestier, Collet, Berthorel, pour ne citer que les locaux. On avait terminé à la troisième place une année, la fédération nous avait demandé de monter un dossier pour la division supérieure, on n’y était pas parvenu.

J’ai aussi été marqué par l’accident de la route de Yohan Frugère, à Sablé-sur-Sarthe (en 2001). C’était un espoir montant de notre club, il commençait à jouer en N1, mais sa progression a été interrompue. Heureusement, cela ne l’a pas empêché de continuer à vivre sa vie. Je l’ai vu en tribunes (samedi), cela m’a fait chaud au cœur.

Il y a aussi eu l’organisation des championnats du monde. C’était un moment exceptionnel pour Rodez d’être associé à un tel événement. Le match d’ouverture France-USA a eu lieu dans un Amphithéâtre plein, avec les hymnes et des drapeaux partout.

Vous vous occupez d’une équipe réserve. Est-ce que cela correspond à votre fibre de formateur ?

Ma principale activité est de travailler pour la fédération, je suis cadre technique dans la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes. Et je m’occupe également de la réserve d’Andrézieux. Ces deux fonctions correspondent bien à ce que je veux mettre en place et à l’idée que je me fais du basket. Dans mon travail de cadre technique, j’interviens aussi sur le basket 3x3, la formation des cadres et la détection.

Quel regard portez-vous sur l’évolution du club de Rodez après ses déboires financiers ?

Quand on repart comme cela, c’est à chaque fois une situation difficile, qui demande beaucoup d’énergie afin de remettre les choses à niveau. Un certain nombre de personnes ont eu le courage de reprendre le dossier quand plus personne n’en voulait. Ils ont su tenir le choc, remettre le club en N3, ce qui n’était pas si simple. Ils sont courageux, je les en félicite. Le club compte plus de 200 licenciés, possède de bonnes conditions de fonctionnement. Le terreau est là mais il faut encore beaucoup d’énergie pour continuer à évoluer.

Vous aviez entraîné Matija Sagadin. Pensiez-vous à cette époque qu’il se reconvertirait comme entraîneur ?

C’était un joueur très travailleur, rigoureux et qui réfléchissait beaucoup sur le jeu. Ces tendances se traduisent dans son coaching, car on voit que son équipe est bien drivée. En échangeant avec lui sur le scouting, je me suis aussi rendu compte qu’il connaissait très bien l’environnement, ce qui n’est pas forcément évident dans cette division intermédiaire. Matija a un énorme potentiel. Il prépare bien son équipe, qui pratique un basket beau à voir jouer.

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