Aveyron : la région Occitanie ne veut pas d’un train de nuit Rodez-Paris "aléatoire"

"Depuis le mois de juillet, la liaison Rodez-Paris a fait l’objet de 54 annulations ou substitution en bus, c’est insupportable." La Région, par la voix de Carole Delga et de son vice président en charge des transports Jean-Luc Gibelin, a de nouveau tiré le signal d’alarme auprès du ministère des transports et de la direction d’intercités.

De nouveau, car elle avait sensibilisé le ministère sur la fragilisation de la ligne avec le choix de coupler la liaison Aurillac-Paris avec celle de Rodez-Paris. "L’histoire nous a donné raison. Dès qu’il y a un souci sur Aurillac-Paris, c’est celle de Rodez qui est fragilisée. et nous ne voulons pas d’une ligne Rodez-Paris aléatoire mais d’une ligne quotidienne ", explique Jean-Luc Gibelin.

Un courrier de la Région a donc été envoyé en ce sens, dans lequel la Région plaide pour une autre solution. A savoir, en raison du renfort de la ligne Paris-Clermont-Ferrand, "qui va bénéficier de nouvelles rames", d’un développent de lignes au départ de Clermont-Ferrand en direction de Millau, Alès et Aurillac. "Ce qui maintient la liaison Aurillac-Paris, irrigue le Massif central, et ne se fait pas au détriment du Rodez-Paris".

"Aujourd’hui est acté le principe d’une réunion avec le ministère en janvier ou février", souligne Jean-Luc Gibelin.

Il y a quelques jours, c’est le député LFI-Nupès de la 2e circonscription de l'Aveyron qui, dans une question au gouvernement a fait part du "sur la nécessité d’assurer un fonctionnement pérenne et efficace des lignes de train de nuit, particulièrement celle reliant Rodez à Paris. Il s’agit d’un sujet primordial pour les usagers aveyronnais, alors que l’État affirme faire du désenclavement des territoires ruraux une priorité."

De même, l’opposition municipale Rodez citoyen, dont la motion n’a pas été acceptée en conseil municipal, a écrit au ministre des transports sur ce sujet. Et le 13 janvier, le collectif des usagers appelle à "une mobilisation citoyenne à 11 h 30 devant la gare de Figeac pour les intercités de nuit Paris-Rodez-Albi et Paris-Aurillac".

À l’heure où beaucoup de voyageurs parisiens se retrouvent en rade pour rallier l’Aveyron ou Toulouse à la veille des fêtes de fin d’année, en raison d’un mouvement de grève cette fois-ci, la situation s’éclaircira-t-elle en 2024 pour le Rodez-Paris ?