VIDEO. Un film, une anecdote : "Plans cultes" revient au CGR de Rodez le 2 janvier 2024

Publié le
Alexia Ott

Igor Sakiroff et Yann Marie sont à l'origine de l'événement "Plans cultes" à Rodez. Pour Centre Presse Aveyron, ils ont partagé face caméra une anecdote par film, pour se mettre l'eau à la bouche... 

Les 1er et 3e mardis du mois, Igor Sakiroff, cinéphile averti, anime les Plans Cultes au cinéma CGR avec une présentation du film du jour puis un débat à l’issue. Alors que la diffusion des Plans cultes 2023-2024 a débuté le 5 septembre dernier, retrouvez ici la deuxième partie de la programmation allant de ce mardi 2 janvier 2024 jusqu’à fin juin :

2 janvier 2024 : "Moonraker" de Lewis Gilbert

Une navette spatiale américaine, Moonraker, confiée au gouvernement britannique disparaît soudainement. L’agent 007 est chargé d’enquêter mais il découvre vite que le responsable n’est autre que le constructeur de l’engin spatial lui-même, Hugo Drax. Ce dernier tend à recréer une nouvelle race d’hommes parfaits en anéantissant l’humanité actuelle.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Le méchant de service, l’acteur français Michael Lonsdale, est connu pour sa voix et sa diction excellentes. C’est un bon film de distraction. De plus, Moonraker figure parmi un des deux meilleurs Roger Moore en tant que Bond 007."

19 janvier 2024 : "M.A.S.H." de Robert Altman

De jeunes chirurgiens antimilitaristes aimant l’alcool et les femmes se retrouvent en pleine guerre de Corée à l’hôpital militaire mobile où ils sèment la pagaille.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "C’est la seconde réalisation de Robert Altman, qui a reçu directement une palme d’or parce que c’est irrévérencieux, très critique et antimilitariste. Il écrit beaucoup de films et il arrive à mettre un discours rude et difficile sans qu’il ne soit totalement avéré. Il y a une deuxième lecture dans ce film, il faut prendre tout au second degré, c’est ce qui fait sa richesse et l’aspect jubilatoire. Tout a du sens qui se révèle au fur et à mesure qu’on avance dans le film."

6 février 2024 : "Citizen Kane" d’Orson Welles

À la mort du milliardaire Charles Foster Kane, un grand magnat de la presse, Thompson, un reporter, enquête sur sa vie. Les contacts qu’il prend avec ses proches lui font découvrir un personnage gigantesque, mégalomane, égoïste et solitaire.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Une phrase est restée mythique, dont le sens au départ n’a pas été trouvé immédiatement : "Rosebud". Pour comprendre et savoir ce que ça veut dire, il faut attendre la toute dernière image. La richesse du film c’est qu’Orson Welles a tellement bien appris le cinéma, qu’il a utilisé tout ce qui était possible d’utiliser en termes d’effets à l'époque, c’est admirable. Je pense que, techniquement, s’il fallait le refaire, on ne saurait pas mieux faire que ce qu’a fait Orson Welles dans les années 40."

20 février 2024 : "Jason et les Argonautes" ( VF ) de Don Chaffey

Pour retrouver son trône de Thessalie, Jason doit conquérir la Toison d’or. Il embarque à bord de l’Argo avec les Argonautes, hardis guerriers et marins, afin d’atteindre le royaume de Colchide, là où se trouve la dépouille du bélier magique…

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Pour ce film, il fallait quelqu’un qui sache tenir un budget, qui soit réglé comme une horloge et qui ne perde pas de temps. Don Chaffey est l’homme de la situation. C’est un film à petit budget qui résulte d’un travail monstrueux. Une prouesse technique tout public. Ce film rarissime est un livre d'images, c’est un coup à revenir en enfance."

5 mars 2024 : "Virgin Suicides" de Sofia Coppola

États-Unis, années 1970. Cecilia Lisbon, dernière-née d’une fratrie de cinq filles, vient de faire une tentative de suicide. Pour changer les idées de leur benjamine, les parents acceptent d’organiser une fête à laquelle sont conviés des garçons du quartier, depuis toujours fascinés par ces cinq sœurs à la beauté renversante. Au cours de cette soirée, Cecilia se jette par la fenêtre. Dès lors, les filles Lisbon, au nombre de quatre, vont être de plus en plus étouffées par leurs parents surprotecteurs, jusqu’à la tragédie ultime…

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "C’est un film qui est doté d’une sensibilité à fleur de peau mais qui ne tombe jamais dans la mièvrerie, ce qui est une prouesse. C’est une histoire vraie, un film multirécompensé qui se déguste. Le sujet est extrêmement délicat. Je vous invite à vous laisser bercer par cette histoire troublante, émouvante, et sans pathos particulier."

19 mars 2024 : "Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête" de Tim Burton

En 1799, dans une bourgade de La Nouvelle-Angleterre, plusieurs cadavres sont successivement retrouvés décapités. Les têtes ont disparu. Terrifiés, les habitants sont persuadés que ces meurtres sont commis par un étrange et furieux cavalier, dont la rumeur prétend qu’il est lui-même sans tête. Les autorités new-yorkaises envoient alors leur plus fin limier pour éclaircir ce mystère. Ichabod Crane ne croit ni aux légendes, ni aux vengeances post-mortem. Mais, à peine arrive, il succombe au charme étrange et vénéneux de la belle Katrina Van Tassel.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Le film, un mélange entre horreur pure et policier, est brillant, et remarquablement tourné et monté. Il y a une seconde lecture sur la lâcheté, c’est peut-être l’aspect le plus méconnu du film. On pose la question : la société américaine fonctionne-t-elle si bien que ça ? Un message qui n’est pas vraiment affiché."

2 avril 2024 : "L’Évangile selon saint Matthieu" de Pier Paolo Pasolini

Un ange vient annoncer à Joseph que sa femme Marie attend le fils de Dieu : Jésus. Devenu jeune homme, son cousin Jean-Baptiste le fait Christ. Il se retire dans le désert durant quarante jours et quarante nuits puis s’en va prêcher la bonne parole entouré de ses disciples. Trahi par l’un d’entre eux, Jésus meurt sur le Golgotha mais ressuscite trois jours plus tard…

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Pier Paolo Pasolini est un poète, un homme de théâtre, un écrivain, un essayiste et accessoirement un réalisateur qui a des gros films à son actif. Ses œuvres dérangent. Ce film a passablement énervé le Vatican, qui l’a interdit avant de le réhabiliter assez rapidement. Le parti pris de Pasolini est de faire un film d’une hostilité redoutable. On y voit de vrais villages qui sont dans un état de misère. Le Christ de Pasolini est atypique et a un message pas loin d’être révolutionnaire. Ce film est une rareté."

16 avril 2024 : "Rencontres du 3e type" de Steven Spielberg

Des faits étranges se produisent un peu partout dans le monde : des avions qui avaient disparu durant la Seconde Guerre mondiale sont retrouvés au Mexique en parfait état de marche, un cargo est découvert échoué au beau milieu du désert de Gobi. Dans l’Indiana, pendant qu’une coupure d’électricité paralyse la banlieue, Roy Neary, un réparateur de câbles, voit une "soucoupe volante" passer au-dessus de sa voiture.

D’autres personnes sont également témoins de ce type de phénomène : Barry Guiler, un petit garçon de quatre ans, est réveillé par le bruit de ses jouets qui se mettent en route. Cherchant à savoir d’où proviennent ces ovnis, Roy Neary se heurte aux rigoureuses consignes de silence imposées par le gouvernement fédéral.

Obsédé par ce qu’il a vu et hanté par une image de montagne qu’il essaie désespérément de reconstituer, il est abandonné par sa femme Ronnie et ses enfants. Il n’y a que Jillian, la mère de Barry, qui le comprenne. Parallèlement à ces événements, une commission internationale conduite par le savant français Claude Lacombe s’efforce d’en percer le mystère. Une évidence s’impose bientôt à eux : une forme d’intelligence extraterrestre tente d’établir un contact avec les Terriens.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Ce film a plusieurs temporalités et est choral à certains moments. La morale est : aimez-vous les uns les autres. On retrouve ça avec un échange particulier très bien réalisé. De plus, Steven Spielberg sait filmer les enfants en se mettant à leur hauteur et il a la maîtrise de l'émotion. Il est très fort, il arrive à vous amener là où il veut vous amener. Il sait vous faire peur, rire, pleurer…"

7 mai 2024 : "La Traversée de Paris" de Claude Autant-Lara

Sous l’Occupation, Martin, brave homme au chômage, doit convoyer à l’autre bout de Paris quatre valises pleines de porc. Son acolyte habituel ayant été arrêté, il fait appel à un inconnu, Grandgil. Mais celui-ci se révèle vite incontrôlable et le trajet périlleux. Au terme de leur périple, Martin découvrira que Grandgil est un peintre connu qui s’est offert le luxe d’une petite aventure. Ils finiront par se faire arrêter et Martin paiera seul le prix de cette traversée.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Le trio d’acteurs français est au top. C’est un film jubilatoire parce qu’il y a des répliques qui sont restées dans l’histoire du cinéma, et je pense dans la tête de tous les aînés. C’est l’époque où le cinéma français était bon, parce que le film est court, ça devrait être une leçon pour tous les metteurs en scène actuels. Le film va toujours à l’essentiel, il n’y a pas de perte de temps, on ne s’ennuie pas. Ça montre aussi la maîtrise des équipes du cinéma français d’après-guerre qui étaient des artisans et des créatifs. Ce secret, on l’a perdu."

21 mai 2024 : "Pulp Fiction" de Quentin Tarantino

L’odyssée sanglante et burlesque de petits malfrats dans la jungle de Hollywood à travers trois histoires qui s’entremêlent.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Pulp Fiction est un film multirécompensé connu pour ses scènes mythiques, notamment celles de danse ou avec Bruce Willis. C’est un film choral, avec plusieurs histoires qui se retrouvent et des astuces scénaristes qui le rendent agréable. Je n’aime pas beaucoup Quentin Tarantino, mais je suis fan de Pulp Fiction."

4 juin 2024 : "Little Big Man" d’Arthur Penn

Âgé de 121 ans, Jack Crabb, seul survivant du massacre de Little Big Horn, raconte son histoire à un journaliste. Adopté par une famille de Cheyennes, ce visage pâle est surnommé Little Big Man à cause de son immense courage. Un jour, toute sa tribu est massacrée par les Blancs et Jack est alors recueilli par un pasteur et sa femme. Mais le jeune homme est partagé entre ses origines indiennes et son nouveau peuple.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "On sait très peu de choses sur le Far Ouest parce que le cinéma américain des années 50-60 a donné une vision de cette période totalement idyllique, voire fausse. Le western est un prétexte pour faire passer d’autres messages que la réalité de l’ouest. Arthur Penn s’attaque à une épopée westernienne totalement improbable qui reflète assez bien ce qu'il a peut-être pu se passer au Far Ouest et va essayer de s’attacher à être à peu près historique sur un film plutôt picaresque bien interprété."

18 juin 2024 : "My Fair Lady" de George Cukor

À Londres, en 1912, l’éminent linguiste Henry Higgins parie avec son ami le colonel Hugh Pickering qu’il parviendra à transformer en grande dame une petite marchande de fleurs à l’accent cockney remarquée par hasard du côté de Covent Garden.

Eliza, la jeune femme en question, se laisse approcher par cet universitaire plein d’autorité qui veut la débarrasser de ses manières populaires afin de lui donner un vernis mondain. À force de la persévérance, elle finit par faire illusion dans les salons de la haute société. Et ce qui n’était qu’un pari vulgaire devient une tout autre histoire. L’un des plus grands rôles d’Audrey Hepburn dans ce classique hollywoodien adapté d’une pièce à succès de Broadway.

Pourquoi y aller ?
Igor Sakiroff : "Ce film est un authentique spectacle, c’est un moment de comédie sensationnel. Le travail des costumes est admirable. C’est un film 70 mm, le grand écran est obligatoire. Cela n’empêche pas que l’histoire n’est pas anodine."

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Les commentaires (1)
RienCompris Il y a 3 mois Le 03/01/2024 à 09:22

"Plan cultes", cette expression n'a aucun sens. Parlez français correctement.