Rugby : Decazeville premier en Fédérale 2, simple "kif" ou vue sur la montée ?

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  • En battant Malemort, dimanche 14 janvier, les Decazevillois ont pris la tête de leur poule de Fédérale 2.
    En battant Malemort, dimanche 14 janvier, les Decazevillois ont pris la tête de leur poule de Fédérale 2. Centre Presse Aveyron - Archives Jean-Louis Bories
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Philippe Cauffet

Après leur succès retentissant contre Malemort (37-22), dimanche 14 janvier à Camille-Guibert, les Decazevillois ont pris la tête de leur poule de Fédérale 2. Mais en plus de savourer l'instant, les bleu et blanc ont-ils déjà un œil sur l'étage supérieur ? 

"Nous espérons nous situer parmi les quatre premiers." Ces mots sont ceux de l’entraîneur Anthony Julian à l’orée de la saison de Fédérale 2 de rugby de Decazeville. Dimanche 14 janvier, en s’imposant 37- 22 face à Malemort, le SCD a pris cinq points et pointe à la première place de la poule.

Dans les clous de l'objectif de qualification

Avec beaucoup d’aplomb, des certitudes venues du recrutement et des forces déjà en présence, le coach decazevillois semble aujourd’hui dans les clous de son challenge. Celui clairement affiché de qualifier le Sporting pour les phases finales, un scénario auquel les Decazevillois n’ont plus goûté depuis une bonne dizaine d’années à ce niveau.

Pourtant, lorsque l’on se rappelle des paroles d’Albert Valentin, l’ex-pro d’Aurillac arrivé cet été, la place du Sporting n’est pas si surprenante que cela, du moins dans sa bouche. Petit rappel : "Je viens pour viser la première ou deuxième place et je crois que cette équipe, sur ce que j’ai vu, est capable de viser les quarts de finale du championnat." 

Un discours de début de saison, mal pris par certains qui y voyaient de l’arrogance ; mais qui, aujourd’hui, peut devenir réalité au regard des résultats de Decazevillois insatiables dans le jeu et dont la faim de victoires ressemble à s’y méprendre à l’aventure vécue il y a deux saisons en phases finales de Fédérale 3.

Alors bien sûr, à Decazeville on ne se prend pas pour un autre. On sait ce que l’on peut faire et surtout où on ne peut aller. Il n’y a que réécouter le podcast L’invité des sports, disponible sur notre site internet, avec le directeur sportif Jérôme Accorsi, lorsqu’on lui parle de possible montée en Fédérale 1. La réponse fuse : "Ce n’est pas notre objectif. Il faut rester lucide, mais, par contre, quelques tours de phases finales ; ça, oui on prend."

La preuve par quinze que le travail paye

Pour l’heure, cette première place est purement anecdotique, même si elle ravit tout un Bassin qui n’a pas souvent l’occasion d’être autant à l’honneur. L’orgueil decazevillois faisant une pirouette à ses détracteurs qui chaque fois que le club est dans la tourmente sportive, voit la fin d’une institution qui finalement, même un genou à terre, et trois saisons en Fédérale 3, trouve les ressources pour se remettre sur pied.

La preuve par quinze que le travail paye. Qu’en écoutant, répétant ses gammes, régulant son indiscipline ou encore mettant de la folie sur le terrain, on peut réussir à déplacer le terril de l’entrée de Decazeville vers le stade Camille-Guibert. À Decazeville, le Sporting est une institution. Normal, "il n’y a que cela pour grimper aux arbres sur ce territoire", proclamait, non sans un brin de chambrage, l’ancien entraîneur Bernard Locquet récemment disparu. Mais aujourd’hui, voir le nom de cette ville à la première place du classement, même si ce n’est que l’espace d’une semaine, c’est le kif du peuple bleu et blanc.

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