Millau : plus de 300 personnes ce dimanche pour exiger la non-promulgation de la loi Immigration

  • Ils étaient plus de 300 à Millau pour "démontrer que l’opinion n’est pas avec les racistes et les fascistes".
    Ils étaient plus de 300 à Millau pour "démontrer que l’opinion n’est pas avec les racistes et les fascistes". Repro Centre Presse - AD - Midi Libre
Publié le
Aurélien Delbouis

Ils étaient plus de 300 Millavois à répondre à l'appel à la mobilisation pour la non-promulgation de la loi "Asile-Immigration".
 

Comme dans de nombreuses villes de France, notamment à Paris, où le cortège s'est élancé à 14 heures de la place du Trocadéro, plus de 300 Millavois ont pris part ce dimanche 21 janvier au matin à la mobilisation pour la non-promulgation de la loi "Asile-Immigration". 

Un cortège dense qui s'est réuni place de La Capelle avant de se diriger devant la permanence du député Jean-François Rousset, - seul parlementaire aveyronnais à avoir voté la loi - copieusement hué par les manifestants.

"Contrairement à 62 députés de son groupe majoritaire, Jean-François Rousset n'a pas eu le courage de voter contre cette loi, ou de s'abstenir, tance le candidat malheureux de la Nupes Michel Rhin. Il a préféré voter pour une loi dont le contenu est globalement celui de l'extrême droite depuis des décennies (...) Si nous cherchions un nouveau Playmobil parlementaire, je crois que nous l'avons trouvé." 

Une loi "à la fois raciste et xénophobe"

De la permanence Rousset, le cortège s'est ensuite attardé devant la maison des solidarités départementales avant de rejoindre la sous-préfecture où les prises de paroles se sont succédé. "C’est un tournant dangereux dans l’histoire de notre république. D’abord parce que cette loi ne répond pas aux causes de l’exil forcé d’hommes, de femmes, d’enfants fuyant les guerres ou le réchauffement climatique, ni aux défis de l’accueil dans la dignité ni au défi de la définition d’une politique digne et humaine d’intégration. Ensuite, parce qu’elle a été rédigée sous la dictée des marchands de haine qui rêvent d’imposer à la France leur projet de préférence nationale" rappelle à ce titre la tribune publiée dans Mediapart et l’Humanité. 

"Nous tenons à exprimer en tant que citoyen notre soutien indéfectible à tous les migrants qui ont choisi la France comme terre d'accueil pour mettre fin à une situation dangereuse ou insupportable dans notre pays (...) n'oublions pas que nous sommes sans doute nombreux issus de l'immigration, l'ADN de notre pays, plaide LFI. Aucun être humain n'est étranger, ni dans ce pays ni sur cette planète." 

Pour le NPA, "nous sommes là pour crier notre colère contre la loi Darmanin et revendiquer l'égalité de droit. Cette loi est à la fois raciste et xénophobe, à la botte du fascisme galopant. C'est aussi une loi qui offre une perspective de destruction du système social de solidarité déjà entamé par les politiques néo-libérale et capitaliste. Macron a rendu fréquentable l'extrême droite jusqu'à lui offrir une pleine reconnaissance institutionnelle en négociant avec le FN cette loi scélérate digne de Vichy."