Manifestations des agriculteurs : "Ce n'est pas possible que ce producteur puisse s'y retrouver à ce prix-là", opération coup de poing dans la grande distribution en Aveyron

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  • Les agriculteurs dans les rayons de Leclerc à la recherche des produits jugés "déloyaux".
    Les agriculteurs dans les rayons de Leclerc à la recherche des produits jugés "déloyaux". La Dépêche du Midi - B. D.
Publié le
Benoît Donnadieu

Ce lundi 29 janvier après-midi, une cinquantaine d'agriculteurs de l'Aveyron ont mené une opération "étiquetage et vérification de l’origine des produits" dans le Leclerc de Villefranche-de-Rouergue. 

Lait, beurre, salades... Une cinquantaine d'agriculteurs de l'Ouest Aveyron ont passé au crible les rayons du supermarché Leclerc de Villefranche-de-Rouergue, ce lundi 29 janvier 2024.

On ne dégrade pas le produit mais il sera initulisable pour la vente

Une opération "vérification de l’origine des produits", à l'appel des syndicats FDSEA et Jeunes agriculteurs. "On contrôle les produits d'origine étrangère, comme le lait importé d'origine Europe, et on barre les codes-barres", commente Sébastien , éleveur et producteur de lait et de porcs à Labastide-L'évêque. On ne dégrade pas le produit mais il sera inutilisable pour la vente. Il pourra être donné à des associations".

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"Concurrence déloyale"

Avec cette opération, les agriculteurs entendent dénoncer les produits importés, qui ne respectent pas les mêmes normes. "Cela crée une concurrence déloyale et une baisse générale des prix", ajoute Sébastien.

Ainsi, les manifestants ont aussi barré les autres produits en rayon, qui selon eux, ne rémunère pas les éleveurs au "juste-prix". Comme par exemple des briques de lait bio, vendues à 1,09 €. "Ce n’est pas possible que ce producteur puisse s'y retrouver à ce prix-là", appuie Germain Albespy, secrétaire général adjoint de la FDSEA. "On fait un constat amer face au peu de respect de la grande distribution pour les agriculteurs français. Les produits sont déconnants et tous ne respectent pas les lois des États généraux de l'alimentation. Ils sont vendus en dessous des coûts de production".

Le monde de l'élevage ne se retrouve pas dans les dernières annonces

Aujourd’hui on est là pour mettre un coup de pression sur la grande distribution et ne pas se faire oublier de l'État", poursuit-il. "Toutes ces actions vont monter crescendo toute la semaine". "L'objectif est d'avoir des mobilisations sur toute la France et l'ensemble du territoire. Paris est important, mais ici tout autant", argue Julien Tranier, coprésident JA Aveyron. "Les efforts doivent être faits pour qu'on aille au bout de nos revendications. Le monde de l'élevage ne se retrouve pas dans les dernières annonces. Il nous faut des solutions. On veut une vision pour le futur de l'agriculture".

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