Procès des attentats de Trèbes et de Carcassonne : "prise de conscience", "justice", les premières plaidoiries des parties civiles

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Cette 20e journée d'audience marque une nouvelle étape du procès avec les plaidoiries des parties civiles, ce vendredi 16 février.
 

Après les témoignages, les auditions des accusés et le rappel des faits, au tour des plaidoiries d'entrer en scène au 20e jour du procès des attentats de Trèbes et Carcassonne, ce vendredi 16 février à Paris. des plaidoiries qui débutent par celles des parties civiles.

"Pas un terroriste isolé"

Le premier avocat, Me Reinhart, représente la famille de l'une des victimes, Jean Mazières, et les employés du Super U où Radouane Lakdim a commis une prise d'otages et tué Arnaud Beltrame, Christian Madves et Hervé Sosna, les trois autres victimes de ce sanglant 23 mars 2018. L'avocat raconte les "murs" qui s'écroulaient ou se construisaient autour du terroriste, celui du surmoi qui tombe et qui permet le passage à l'acte, celui de l'omerta autour de Lakdim, entretenu par son passé, ses proches et sa famille.

Selon Me Reinhart, les attentats commis par Lakdim ne sont pas ceux d'un "terroriste isolé", évoquant les attaques du 15 novembre 2015 à Paris et y voyant "les mêmes mécanismes"

Il évoque ensuite la douleur des familles des victimes, qui "demandent justice". 

"Je souhaite une prise de conscience"

Vient Me Montfort, qui représente Marielle Beltrame, la femme du gendarme assassiné. Une femme "qu'on dépossède de son époux". Au bout d'une journée qui commence comme à l'ordinaire et qui finit en "souffrance". Evoque le fait que Marielle soit restée dans le silence et l'absence au cours  de ce procès, comme symbolisant le silence et l'absence, cruelle, de son mari. Et Me Montfort de citer sa cliente : "Je souhaite une prise de conscience, qu'ils puissent être soutenus comme moi j'ai pu l'être. Il y a du bon en chacun de nous. Les erreurs ne sont pas à blâmer, elles existent pour être corrigées". 

L'avocat présente les accusés comme "le 2e cercle" sans qui les terroristes ne peuvent pas agir. Puis Arnaud Beltrame, qui "allait entrer dans un combat dont il allait sortir vainqueur". Les derniers instants du gendarme, l'assaut qu'il ordonnait presque dans un de ses derniers souffles.

Après une suspension d'audience, l'avocate de la fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) Chloé Vergnes, et Me Joelle Glock, avocate du GIGN, et Me Noémie Amram-Bibas, pour les 4 CRS blessés et attaqués par Lakdim, défendent l'une après l'autre le besoin de soutenir les victimes comme les militaires face à de telles épreuves.

La suite des plaidoiries des parties civiles se déroulera ce lundi 19 février.

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