Une nouvelle déconvenue pour Amélie Oudéa-Castera, mise en examen pour diffamation envers l'ancien patron de la Fédération française de football

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Laurent Roustan, avec Reuters

Après ses déboires au ministère de l'Education nationale, l'actuelle ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castera a été mise en examen pour diffamation envers Noël le Graët, a-t-on appris ce jeudi 14 mars.

Elle avait dû quitter son poste de ministre de l'Education nationale le jeudi 8 février, après ses propos sur l'école publique et les révélations sur comment son fils a contourné la plateforme Parcoursup. Mais Amélie Oudéa-Castera avait conservé son portefeuille de ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques lors de ce dernier remaniement ministériel. Portefeuille qui va peut-être être mis en sursis avec cette nouvelle déconvenue pour elle.

Amélie Oudéa-Castera a en effet été mise en examen en décembre dans l'enquête de la Cour de justice de la République (CJR) après la plainte en diffamation de Noël Le Graët, a-t-on appris ce jeudi 14 mars de source proche du dossier, confirmée par le parquet général de la Cour de cassation.

Une information judiciaire est ouverte à la CJR, seule juridiction habilitée à juger les ministres dans l'exercice de leurs fonctions, depuis le 21 juin pour examiner la plainte de l'ex-patron du foot français, qui reproche à la ministre des propose tenus en février 2023 sur sa gestion de la Fédération française de football (FFF).

A l'ouverture de l'information judiciaire, le ministère des Sports avait assuré que Mme Oudéa-Castera était "sereine" et "prête à répondre", ce qu'elle a fait "publiquement et à différentes reprises ces derniers mois, aux accusations infondées de M. Le Graët".

Accusations de harcèlement sexuel d'un côté, "mensonges" de l'autre

Noël Le Graët a démissionné en février avec fracas de la FFF, qu'il dirigeait depuis 2011, après un rapport d'audit accablant de l'Inspection générale de l'éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion, sur fond d'accusations de harcèlement sexuel. Les inspecteurs de l'IGESR estimaient dans ce rapport que M. Le Graët "ne dispos(ait) plus de la légitimité nécessaire pour administrer et représenter le football français", compte tenu notamment de son "comportement inapproprié (...) vis-à-vis des femmes".

Quelques heures après son départ, son avocat avait annoncé une plainte, affirmant que Mme Oudéa-Castera avait "menti" sur ce rapport. Il soulignait également une différence entre la synthèse du document, publiée le 15 février qui mentionnait des "paroles" et des SMS, "des propos ou des écrits ambigus pour certains et à caractère clairement sexuel pour d'autres", et son intégralité. Ce rapport n'a pas été rendu public.

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