VIDEO. Amélie Oudéa-Castéra présente ses excuses sous les huées devant une école publique

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La nouvelle ministre de l'Education s'est rendue dans l'école publique de Paris qu'elle avait critiquée, elle a été accueillie par les huées.

On peut dire qu'Amélie Oudéa-Castéra a fait une entrée chahutée à la tête du ministère de l'Education. Elle est sous le feu des critiques depuis les révélations de Médiapart en date de vendredi 12 janvier 2024 puis ses propos qui ont jeté de l'huile sur le feu.

Amélie Oudéa-Castéra a avoué avoir retiré ses enfants d'une école publique du 6e arrondissement de Paris en raison des "paquets d'heures qui n'étaient pas sérieusement remplacées". Les trois enfants ont alors été placés au sein d'un établissement privé catholique, qui pour ne rien arranger est visé par une enquête administrative depuis février 2023 après des accusations d'homophobie et de sexisme. 

La plainte de la nouvelle ministre de l'Education, concernant les conditions des enseignants et des remplacements dans une école publique, a provoqué de vives réactions. Surtout parmi le personnel de l'Education nationale.

Amélile Oudéa-Castéra a souhaité faire amende honorable en se rendant ce mardi 16 janvier 2024 à l'école Littré à Paris, cette même école de laquelle elle a retiré ses enfants. L'accueil n'a pas été très chaleureux, la ministre est arrivée sous les huées devant l'établissement :

Amélie Oudéa-Castéra accueillie par des huées lors de son arrivée à l'école publique Littré, ancien établissement de son fils pic.twitter.com/b7e3mNgyTl

— BFMTV (@BFMTV) January 16, 2024

Des excuses sous les huées

La ministre s'est entretenue avec l'équipe pédagogique de l'école. "J'ai pu revenir sur les excuses que je leur devais", a déclaré Amélie Oudéa-Castéra au micro de BFMTV alors que les huées étaient toujours vives. "Je suis là pour faire réussir l'école", a-t-elle brièvement répondu avant de repartir dans son véhicule. Quelques jours plus tôt, elle avait avoué que ses propos "ont pu blesser certains enseignants de l'enseignement public, ce que je regrette".

Mais les syndicats sont toujours très remontés. Sur Franceinfo, la secrétaire générale du Sens-FSU, Sophie Vénétitay, avait dénoncé "des propos provocateurs et scandaleux qui montrent certainement les limites d'une ministre, qui, dès sa première sortie, réussit l'exploit de marquer un but contre son camp".

Le quotidien Libération a également publié le témoignage de l'ancienne enseignante du fils aîné d'Amélie Oudéa-Castéra, qui dit s'être sentie attaquée "personnellement" alors qu'elle n'aurait "jamais été absente". Elle maintient qu'il n'y a "jamais eu de problème de remplacement à Littré qui est une petite école très cotée" durant les 6 mois où l'enfant y est resté scolarisé.

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