"Midi contre Poutine" : quelle est cette opération menée par les opposants durant la présidentielle en Russie ?

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Alors que l'élection présidentielle russe anime cette mi-mars 2024, l'opposition entend mener une opération baptisée "Midi contre Poutine". De quoi s'agit-il ?

L'élection présidentielle anime la Russie, ce dimanche 17 mars 2024. Un jour durant lequel les opposants au président Vladimir Poutine veulent marquer le coup en menant une opération particulière...

"Midi contre Poutine"

À l’origine, c'est une idée d'un ancien conseiller d'opposition de Saint-Petersbourg. Elle a été reprise par une certaine Ioulia Navalnaïa, veuve d'Alexeï Navalny, mort en prison le 16 février dernier à l'âge de 47 ans. L'objectif de cette opération, elle le brandit : "Nous compter et voir que nous sommes nombreux et forts".

Que va-t-il se passer ?

Franceinfo rapporte qu'à midi, ce dimanche, les opposants appellent à se rendre aux urnes et former de longues files d'attente devant les bureaux de vote, en signe de protestation. L'opposition a assuré qu'il s'agissait d'une action sûre et sans danger, à l'occasion d'un scrutin verrouillé, qui voit Vladimir Poutine opposé à Leonid Sloutsky, Nikolaï Kharitonov et Vladislav Davankov. 

Le parquet général russe a lancé un avertissement

Une opération qui n'a pas échappé au pouvoir. Le parquet général russe avait lancé un avertissement dès jeudi 14 mars 2024 : selon lui, cette action abrite des signes d'extrémisme et, par conséquent, il pourra entreprendre des poursuites. Dans certaines universités, des étudiants ont été prévenus : un vote dimanche aux alentours de midi pourrait tout simplement être synonyme... d'exclusion de l'établissement.

Poutine parti pour un troisième mandat consécutif

Pour rappel, Vladimir Poutine est aux commandes du pays depuis 2012, après deux mandats effectués de 2000 à 2008. À nouveau réélu en 2018 dans le cadre d'une fonction élargie à six ans au lieu de quatre, le chef du Kremlin aurait dû laisser son fauteuil en 2024, comme il l'avait fait il y a 16 ans.

Mais depuis 2021, un texte bafoue la législation qui n'autorisait pas un président à faire plus de deux mandats consécutifs, puisqu'il affirme que "la restriction ne s'applique pas à ceux qui occupaient le poste de chef de l'Etat avant l'entrée en vigueur des amendements à la Constitution".

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