VIDEOS. En direct : les images terrifiantes du carnage qui a fait au moins 40 morts et environ 100 blessés dans une salle de concert de Moscou

Ce mercredi 22 mars au soir, une fusillade a éclaté lors d'un concert du groupe rock "Picnik" au Crocus City Hall, en banlieue de Moscou, rapportent les médias. Une fusillade qui a été suivie d'un énorme incendie, alors que des témoignages font état d'une explosion. Le concert était complet, et quelque 6 200 personnes pouvaient se trouver dans le bâtiment.

"Soudain, il y a eu des détonations derrière nous, des coups de feu. Une rafale de tirs, je ne sais pas ce que c'était", a déclaré un témoin.

Selon les images, des tirs nourris d'armes automatiques ont éclaté dans la salle de concerts. Environ cinq hommes, non identifiés, auraient ouvert le feu. Il y aurait 12 morts et 35 blessés, selon un premier bilan. D'autres sources parlent d'un bilan bien plus lourd, une 40 morts et une centaine de blessés, un bilan hélas confirmé par le FSB, les services de renseignements russes, peu après 20h30 heure française.

Selon les images diffusées par les médias russes et reprises par les réseaux sociaux, les hommes auraient pénétré dans la salle de concert par le hall en tirant sur tout ce qui bougeait, avant de se diriger vers la salle elle-même.

Des images de l'attaque sont diffusées sur les réseaux sociaux, ainsi que de l'incendie qui a suivi (provoqué par une bombe incendiaire, selon les sources) et qui a embrasé le toit du bâtiment, qui abriterait également l'hôtel de ville. 

Les forces de l'ordre sont intervenus. Une centaine de personnes seraient encore à l'intérieur du Crocus City Hall, alors que le toit menaçait de s'écrouler, ce qu'il a fait peu après 20 heures heure française. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, a présenté ses condoléances aux familles alors que l'opération des forces spéciales russes pour déloger les assaillants venaient à peine de commencer. A 21h30 heure française, les militaires étaient toujours à la recherche des assaillants.

L'évacuation des personnes, par les sous-sols et par le toit, a été en cours une bonne partie de la soirée en cours, ainsi que celle des victimes.

Les forces de sécurité russes auraient repoussé les journalistes à distance du lieu du drame.

Les mesures de sécurité ont été renforcées dans les aéroports et gares ferroviaires de la capitale russe, a rapporté TASS, et tous les événements et rassemblements du week-end ont été annulés. 

"Cela n'a aucun sens " : l'Ukraine nie toute implication

L'ambassade américaine en Russie a alerté ce mois-ci sur un risque imminent d'attaques de la part d'"extrémistes" dans la capitale russe. Quelques heures auparavant, le FSB avait annoncé avoir déjoué un projet d'attaque contre une synagogue de Moscou par une cellule de l'organisation Etat islamique.

Les Etats-Unis ont présenté leur condoléances aux victimes de ce que Moscou a qualifié d'attaque "terroriste".

"L'Ukraine n'a certainement rien à voir avec la fusillade et les explosions au Crocus City Hall. Cela n'a aucun sens", a écrit le conseiller de la présidence ukrainienne sur la plateforme X. Mais le GUR, le renseignement militaire ukrainien, y voit "une provocation planifiée et délibérée des services spéciaux russes sur ordre de Poutine (pour) justifier des frappes encore plus dures contre l'Ukraine". Il faudra parler d'une même voix du côté de Kiev.

 La légion Liberté de Russie, un groupe de combattants russes anti-Kremlin basé en Ukraine, a également nié toute implication.

La piste tchétchène et celle d'une "vengeance" de la légion Wagner ont été évoquées.