Espalion. Les habitants invités à s’impliquer dans le projet

  • Manuelle Gautrand (au fondà gauche) face au public.
    Manuelle Gautrand (au fondà gauche) face au public.
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CORRESPONDANT

Dans le cadre du projet artistique "Fenêtres sur le paysage" à Bessuéjouls, l’implication des habitants est un élément clé pour la conception de l’œuvre d’art refuge.

Le projet, lancé par l’association Derrière le hublot et l’Agence française des chemins de Compostelle, a pour objectif de faire redécouvrir les chemins de randonnée à travers des œuvres d’art et des interventions artistiques réalisées avec des matériaux locaux.

Une réunion publique s’est tenue dans la salle communale de Bessuéjouls, commune qui accueillera la troisième œuvre d’art refuge dans l’Aveyron, après Livinhac-le-Haut et Golinhac. Une dizaine d’habitants étaient présents, ainsi que Georges Escalié, le maire, Manuel Gautrand, l’architecte-artiste, Frédéric Sancère, directeur de l’association Derrière Le Hublot, Claire Molinier, directrice générale des services de la communauté de communes, et Sylvie Lacan, vice-présidente en charge de la culture au sein de la communauté de communes.

Implication des habitants

Dès le début de la réunion, Frédéric Sancère a insisté sur l’importance de l’implication des habitants : "Le projet évolue à travers les échanges. Les partenaires immédiats, c’est vous." Manuel Gautrand a ajouté : "L’œuvre est à la fois pour vous, vous allez être les médiateurs." Cette démarche participative permettra aux habitants de s’approprier l’œuvre et de devenir les ambassadeurs de ce projet artistique et culturel.

Verticalité et émotion

Manuelle Gautrand dévoile son projet d’art refuge, une œuvre qui met à l’honneur trois éléments emblématiques de la région : le calcaire, la lauze et le bois. L’emplacement choisi pour cette création est unique, offrant une vue panoramique époustouflante qui confère au site une puissance singulière. Conscient que son œuvre sera située en contrebas du GR 65, Manuelle Gautrand souhaite créer une sculpture à la verticalité marquée, lui conférant ainsi une dimension spirituelle forte. Cette verticalité, émergeant du chemin, fera écho aux multiples sites environnants. Les marcheurs seront indéniablement captivés et émus en découvrant l’œuvre qui se dévoile à leur vue, lui assurant ainsi une visibilité remarquable.

L’architecte-artiste exprime son désir d’une sculpture qui ne s’étende pas excessivement en largeur, mais qui s’élève verticalement dans l’espace. Cette vision a été matérialisée par Manuelle Gautrand dans un projet présentant une base carrée de 3,50 m par 3,50 m et 4 faces s’élevant sur une hauteur d’environ 7 m. L’idée d’ouvrir la base de la sculpture avec une ouverture de 1,30 m a pour but de créer un effet de surprise à l’intérieur.

Échanges sur l’œuvre

Après la présentation du projet, l’assemblée est invitée à donner son avis et poser des questions.

Un premier intervenant soulève la question de la hauteur de l’entrée de l’œuvre, jugée trop basse à 1,30 m. Suite à cette remarque, Manuelle Gautrand décide de revoir la hauteur de l’entrée à 1,50 m.

Une question est posée concernant le coût financier. Il est estimé à environ 85 000 €, mais avec les différentes aides et subventions, le solde restant dû par la com’com ne représente que 20 %.

Une autre interrogation concerne le risque d’intrusion d’animaux dans l’œuvre. Manuelle Gautrand précise qu’un portillon est prévu à l’entrée de la sculpture.

Enfin, une question est soulevée sur le type de bois utilisé pour la réalisation de l’œuvre. Manuelle Gautrand explique que le choix s’est porté sur du châtaignier jeune, sélectionné sur pied.

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