Rodez : expédition punitive, trafic de stupéfiants, outrage… à 18 ans, il écope d’une peine de prison ferme

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  • Les policiers ruthénois sont intervenus dimanche soir entre la rue Béteille et la rue Montcalm.
    Les policiers ruthénois sont intervenus dimanche soir entre la rue Béteille et la rue Montcalm. Illustration CP
Publié le
M.R.

Il comparaissait ce mardi devant le tribunal de Rodez aux côtés d’une amie, elle aussi tout juste majeure, pour des violences perpétrées à Rodez dimanche dernier. Il a été condamné à 8 mois de prison, avec mandat de dépôt.

Dans le box des prévenus ce mardi, sous une escorte policière renforcée, deux visages juvéniles. Des "collègues", comme ils disent pour signifier amis. Lui est Ruthénois, elle est Espalionnaise. Ils sont tout juste majeurs et affrontent pour la première fois la justice des adultes, en comparution immédiate. Des « gosses », comme le diront leurs avocats respectifs, Me Gosset et Balanger, arrivés au tribunal menottes aux mains au sortir d’une garde à vue de 48 heures… Ils ont été interpellés dimanche 7 avril à Rodez, entre la rue Béteille et la rue Montcalm.

Peu avant 20 heures, les policiers reçoivent un appel d’un homme apeuré. Il raconte s’être réfugié dans le jardin d’une propriété, après avoir échappé à une expédition punitive. En arrivant sur place, son visage et son corps portent trace de plusieurs coups. Il connaît son agresseur, donne sa description et explique qu’il était sa "nourrice". Comprenez qu’il entreposait de la drogue pour lui dans son appartement. Il raconte encore que celui-ci serait entré dans une colère noire après la perte de "deux plaquettes de shit" et qu’il voulait l’emmener de force dans la cave d’un immeuble avant qu’il puisse prendre la fuite…

Sous la menace d’un couteau

Surtout, il indique aux forces de l’ordre que sa compagne est aussi retenue "en otage". Par une complice de l’agresseur, âgée elle aussi de 18 ans. Elle aurait un couteau, assure la victime. Les policiers l’interpelleront effectivement quelques minutes plus tard dans l’appartement des victimes, avec un couteau dans la poche. Un autre, d’une lame de trente centimètres, est posé sur une table.

Au tribunal, les deux jeunes nient le fait que l’expédition punitive est liée au trafic de stupéfiants. Lui parle d’abord de l’histoire d’une veste prêtée et non rendue avant de se rétracter en toute fin de procès. "Je vous ai menti, il me devait tout simplement de l’argent. Et je devais le récupérer car il ne m’appartient et je m’exposais à mon tour à des problèmes. Je suis dans l’illégal depuis plusieurs années, mais je vais tout faire pour me remettre dans le droit chemin", explique le jeune prévenu, originaire de la région parisienne et déjà connu du tribunal pour enfants.

Sa comparse, dont le père est actuellement incarcéré à Druelle, avouera quelques coups portés, mais réfute le fait qu’elle était en possession de couteaux. Sans emploi et déscolarisée, elle a été condamnée à 140 heures de travail d’intérêt général. Son ami, lui, a pris la direction de la prison. Pour la première fois. Il a écopé d’une peine de huit mois ferme ainsi que de la révocation d’un sursis à hauteur de cinq mois.

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