A Espalion, le projet de gymnase ne passe toujours pas

  • Chaude ambiance, jeudi soir, dans la salle du conseil de la mairie d'Espalion.
    Chaude ambiance, jeudi soir, dans la salle du conseil de la mairie d'Espalion. José A. Torres
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Centre Presse Aveyron

Conseil municipal. Présentant l’avant-projet sommaire du gymnase, le maire Éric Picard a, pour la première fois, admis que la décision pour le choix de l’implantation de l'équipement revenait à l’intercommunalité.

La salle du conseil était à nouveau comble jeudi soir avec la présence du collectif des riverains du plateau de la Gare qui s'opposent au projet de gymnase dont le coût est jugé «pharaonique» par une partie de la population. Agencée comme une salle de cinéma, avec écran, cette séance tant attendue l’était déjà par sa forme. Histoire de mettre en condition une opposition qui n’a pas attendu la présentation de l’avant-projet sommaire de l’avenue et du plateau de la Gare (11e point prévu) pour lancer les premières salves.

Chaude ambiance

«Aucun de nos arguments n’a été pris en compte dans le procès-verbal expliquant notre abstention». Et David Delpérié, d’enchaîner «Il faut des comptes rendus qui relatent ce qui s’est passé. La démocratie ne peut pas fonctionner sans trace». Dans le vif du sujet, si celui tant attendu n’est pas venu de suite -et a même été repoussé à la fin de l’ordre du jour, retardant l’échéance- l’ambiance a rapidement fait oublier le froid glacial à l’extérieur. Fabrice Frayssinet, du cabinet d’études en charge de l’avant-projet sommaire de l’avenue et du plateau de la Gare, l’a présenté précisant «que le phasage n’était pas un planning».

En clair, rien n’est acté, le maire Éric Picard justifiant cette présentation «car un projet a été demandé à maintes reprises». Il a donc été servi sur un plateau en l’absence notamment de montants indiqués. Des explications sont venues de son propre camp avec l’intervention de Jean-Michel Verdu (qui s’était déjà abstenu cet été), demandant «à connaître le coût des voiries autour du complexe». Et d’ajouter: «Je souhaiterais un compte rendu transparent pour la réalisation de ce projet».

«C’est de la science-fiction»

Projet, tel est le mot sur lequel le maire a répondu : «La communauté de communes n’a pas encore tranché sur l’avenue de la Gare. La décision de l’implantation ne nous appartient pas». Et d’admettre pour la première fois en public que le devenir du gymnase sur le plateau de la Gare est entre les mains de la communauté de communes. «C’est de la science-fiction !» s’emporte alors Jean-Noël Ruffat. «Jusqu’à présent vous avez séparé la voirie du gymnase, aujourd’hui vous en convenez que c’est lié», ajoute Christine Vernerey.

«Il ne faut pas mentir ! Vous faites n’importe quoi, vous avancez et reculez!», lance David Delpérié, partant dans une diatribe qui suscite les applaudissements du public. Comme vaincu, Éric Picard demande à l’opposition: «M’autorisez-vous à présenter le projet en réunion publique?» D’ici là, la communauté de communes aura certainement fait son choix avec une réponse attendue début novembre. Nul doute que Jean-Claude Anglars aura pris en considération les arguments mais aussi le pouls de la plèbe encore mobilisée jeudi soir. 

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