Stade Polonia de Rodez : petit trou, grands effets

Un petit trou peut faire beaucoup d’effets. Ceux qui en doutaient en ont peut-être le cœur net depuis samedi soir et le report de la rencontre de Division Honneur entre les footballeurs de Rodez II et Golfech. Prévue sur le stade synthétique, celle-ci n’a jamais eu lieu pour "une cuvette d’environ 50 cm de diamètre", selon le communiqué de la municipalité, mardi.

Mais en attendant le report (lire plus bas), et des réparations prévues le 1er mars, cette partie non jouée a suscité de nombreuses réactions. Et, pour certains, mis le doigt sur les manques de la ville en installations homologuées pour un tel niveau.

Vabre, une dérogation qui change tout?

Pointée, l’impossibilité d’utiliser la pelouse de Vabre a par exemple ressurgi. Connu au moins depuis le 27 avril 2014 et une réserve déposée par le club de Muret, ce problème est lié au manque de sécurisation du trajet des acteurs entre les vestiaires et le terrain. "Il faut que les Fédérations prennent conscience que si les villes doivent respecter toutes les normes, c’est impossible", réagissait l’adjoint aux sports, Stéphane Mazars, précisant que "refaire des vestiaires juste à côté de l’aire de jeu impliquerait des travaux dantesques".

Longtemps, cet inconvénient a néanmoins été contourné par une dérogation. Laquelle pourrait être à nouveau effective avec la fin des travaux des vestiaires des préfabriqués prévue "fin mars", selon le communiqué de la municipalité.

Teyssèdre agacé

Une bonne nouvelle. Mais celle-ci ne règlera pas le problème d’un stade Polonia inauguré en 2009 (moyennant 826 000€) dont l’entretien pas assez régulier serait fréquemment constaté par des utilisateurs. "Il n’y a jamais eu de demande en ce sens depuis cinq ans!", réfute le maire Christian Teyssèdre qui a diligenté un inventaire des installations sportives auprès de Bruno Gares, tout frais chargé des sports de la mairie.

Cette usure n’a néanmoins rien d’illogique pour un stade ouvert à tous, et donc pas seulement aux licenciés. Ce qui est "un choix social", assume la mairie via Stéphane Mazars, mais impliquerait des dégradations, notamment de barrières. Un état de fait relevé par un article de footpy.fr, relayé par les réseaux sociaux, qui a suscité l’emballement.

Mardi, le maire ne cachait d’ailleurs pas son agacement quant à ces "attaques". Et le Raf, qui avait partagé la publication l’a, lui, retirée. Rarement si petit trou n’avait fait tant d’effets.