Alexis Peyrelade (Rodez) : "Tous les matches sont compliqués"

 

A-t-il été plus facile de préparer ce déplacement à Avranches grâce au succès contre Chambly, jeudi dernier ?

On va dire que ç’a été plus facile grâce à la confiance et à la dynamique actuelles mais même s’ils (les Avranchinais, NDLR) ne sont pas forcément dans une très bonne passe en ce moment, on aborde ce match comme n’importe quel autre, avec le même sérieux et la même application que d’habitude, pour avoir un résultat semblable à ceux que l’on a obtenus récemment. On ne s’est pas dit que ç’allait être plus facile parce que c’était Avranches et que l’on avait battu Chambly. Il faut mettre la même intensité chaque jour à l’entraînement, peu importe l’adversaire du week-end, car tous les matches sont compliqués.

Le niveau et le profil d’Avranches, comparés à ceux de Chambly, seront néanmoins différents. A quoi vous attendez-vous de la part de cette équipe qui lutte pour ne pas descendre ?

De ce que l’on a pu voir, c’est une équipe qui joue assez au ballon, qui prend des risques, et ce sera différent de Marignane-Gignac, qui est plus physique, plus athlétique, ou de Sannois Saint-Gratien, mais affronter une formation qui joue sa survie est tout aussi compliqué qu’en affronter une qui joue le haut de tableau. Elle a besoin de points et si on veut en prendre, ce sera à nous d’aller les chercher.

En général, les équipes qui ne ferment pas le jeu ne sont pas pour vous déplaire…

C’est vrai que la nôtre est performante à la récupération et à la finition et que celle d’Avranches peut nous laisser des espaces à exploiter. De notre côté, on court beaucoup, mais eux (les Manchots) aussi et si techniquement, ils sont propres et arrivent à garder le ballon, ils peuvent nous mettre en difficulté.

Vous êtes plutôt méfiant et ne vous fiez pas au classement, donc.

Non. Il ne reflète pas forcément la qualité d’une équipe ni sa façon de jouer. Tout ce que je sais, c’est qu’Avranches a besoin de points et nous aussi et qu’on va tout faire pour en prendre le maximum là-bas.

Vous et vos partenaires vous déplacez en tout cas forts d’une prestation aboutie face à Chambly et d’une troisième place au classement. N’y a-t-il pas un risque de petit relâchement, même inconscient, après ça ?

Non. On a vécu une situation similaire la saison dernière et même s’il n’y avait alors pas eu de relâchement de notre part, la suite, on la connaît, et cette année, on fait tout pour éviter que ça se reproduise. De plus, on récupère des blessés, ce qui va nous permettre de souffler, de faire tourner et de garder tout le monde concentré pour aller vers le même objectif.

Ces rotations, justement, vous ont permis d’accroître votre temps de jeu et d’être titulaire face à Marignane-Gignac et Chambly. Quel regard portez-vous sur cela et, plus globalement, sur votre saison jusqu’à maintenant ?

J’ai pris mon mal en patience. J’ai déjà fait beaucoup plus que la saison dernière, qui avait été un peu compliquée, et je prends avec joie tout ce qu’on peut m’offrir, en essayant de le rendre au mieux au staff et aux coéquipiers ; ce n’est que du plaisir. Tant que je suis bien physiquement, que je peux apporter à l’équipe et que je suis performant sur le terrain, je prends tout ce qu’il y a à prendre, sans me mettre de pression, sans me dire "tu es titulaire, tu n’as pas le droit à l’erreur". ça fait deux matches que je le suis et je vais continuer à travailler à l’entraînement pour ça. Si je dois jouer, je ferai le maximum pour être performant, si je dois être sur le banc, je serai prêt à rentrer et à apporter tout ce que je peux, et si je ne suis pas dans le groupe, je serai le premier supporter des gars.