1919-2019 : la RAGT, semencier centenaire encore vert

  • Claude Tabel et Daniel Segonds, respectivement président  du directoire  et président du conseil de surveillance de la RAGT.
    Claude Tabel et Daniel Segonds, respectivement président du directoire et président du conseil de surveillance de la RAGT. XB
Publié le , mis à jour
Xavier Buisson

Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis le 22 février 1919 et l’"acte de naissance" de la Coopérative agricole plateau central, devenue RAGT en 1921. Aujourd’hui poids lourd européen de la semence, l’entreprise célébrera cette année ses 100 ans d’existence.

"Entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe est né dans les campagnes aveyronnaises un mouvement terrien, philosophique et corporatiste dont l’idée était de se faire mieux entendre des pouvoirs publics et développer le monde agricole. " Voici résumée, de la bouche de son président du directoire, la genèse de la RAGT, qui emploie aujourd’hui 1 317 salariés dont 1 000 en France et 550 dans l’Aveyron.

Pour Claude Tabel et Daniel Segonds, respectivement présidents du directoire et du conseil de surveillance de l'entreprise, le centenaire de l’entreprise est l’occasion de se retourner sur le chemin parcouru, alors que l’anniversaire sera officiellement célébré en juillet entre salariés et partenaires.

Gabriac et son syndicat agricole ont constitué, en 1905, une rampe de lancement pour RAGT. "À l’époque, il est question pour les agriculteurs d’acheter, de réfléchir ensemble, de tenter d’enrayer la migration vers les villes", raconte Daniel Segonds. Des problématiques toujours d’actualité et qui font des émules, si bien qu’en 1918, sous l’impulsion de Maurice Anglade, se tient une assemblée pour réunir ces syndicats ; l’Union agricole du Plateau central voit le jour et deviendra le 22 février 1919 RAG, pour Rouergue Auvergne Gévaudan. Le "T" pour "Tarnais" arrivera lui en 1921.

Partenariats avec la Chine, les États-Unis et le Brésil

En 1944, RAGT devient une société à part entière dont les 1 500 adhérents sont les actionnaires fondateurs. La sélection végétale débute en 1962 et la société connaît un nouveau coup d’accélérateur en officialisant des accords de recherche autour du maïs et du tournesol avec l’Américain Dekalb. "Ce partenariat a fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui", soulignera à ce sujet Daniel Segonds.

Et quand, en 1997, Monsanto rachète Dekalb, RAGT fait le choix de l’indépendance et poursuit son développement avec de nombreuses acquisitions : Calvet en 2000, l’activité recherche de Monsanto en 2004 puis celle d’Invivo en 2010.

En 2011, un accord de collaboration est établi avec Bayer (qui a depuis racheté Monsato) et accède, selon son président du directoire, aux "technologies d’avant-garde de Bayer".

Beaucoup de produits à succès verront le jour à la faveur de cette nouvelle accélération, dont notamment les maïs DK250, et DK312.

Aujourd’hui et forte de ses récents partenariats avec la Chine, les États-Unis ou le Brésil, l’entreprise assoit sa position de poids lourd du secteur tout en continuant à revendiquer, selon son "cadre de référence", ses "racines terriennes aveyronnaises" et sa "foi dans le développement du monde agricole".

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