Football : colossaux ces Ruthénois-là !

  • La joie des Ruthénois Roche, Bardy, Sanaia, Bonnet et Douline juste après l’ouverture du score de la tête par le second cité.    
    La joie des Ruthénois Roche, Bardy, Sanaia, Bonnet et Douline juste après l’ouverture du score de la tête par le second cité.     Jean-Louis Bories
Publié le , mis à jour
Aurélien Parayre

En obtenant son 22e succès de la saison, Rodez  a été sacré champion de France ce vendredi 3 mai.

Historique. Le Rodez Aveyron football a décroché hier soir sur sa pelouse le tout premier titre national de son histoire. Déjà assurée d’évoluer en Ligue 2 la saison prochaine depuis trois semaines, la bande à Amiran Sanaia a ainsi offert un nouveau fabuleux cadeau au club et à ses supporters, qui plus est le soir où étaient célébrés ses 90 ans d’existence (lire en page suivante). Devant de glorieux anciens, joueurs, dirigeants ou entraîneurs, venus se souvenir et communier, ils ont parachevé une saison tout simplement extraordinaire.

Avec le revers de Chambly à Avranches dans le même temps, même une défaite ne les aurait pas empêchés de sabrer à nouveau le champagne, trois semaines après le 3-1 infligé rue Vieussens à Boulogne synonyme de tour d’honneur mémorable et de montée en Ligue 2 officialisée. Mais fidèles à leurs principes, Ugo Bonnet and Co n’ont pas ménagé leurs efforts face à un Drancy qui n’avait lui aussi plus grand-chose à jouer puisque condamné à la descente en National 2. Et dans la droite ligne de leur impressionnant parcours débuté cet été, ils ont enchaîné une incroyable 22e victoire en 32 matches. Tout simplement dingue. Affolant aussi les records de la troisième division hexagonale.

La grande fête dans quinze jours

Comme quinze jours auparavant lors de la dernière sortie des Aveyronnais à Bourg-en-Bresse (remportée 2-0), la décompression - toute naturelle - s’est vue en première période, beaucoup moins après le retour des vestiaires. Avec des jambes plus véloces. Plus tranchantes. Et une nouvelle fois, cela a été suffisant, tant la domination, la gestion, la prégnance sur les évènements a été criante. Du coup, la série d’invincibilité en cours s’étale désormais à onze rencontres (pour dix succès !). Et le total de points glanés grimpe, lui, à 72, soit une moyenne de 2, 25 par match.

Hallucinant. D’autant qu’hier, c’était un onze ruthénois hybride qui s’est présenté dans le match qui devait officialiser son titre. Arthur Desmas avait laissé sa place dans le but à son habituel remplaçant Lionel Mpasi. Et les tauliers Jérémy Mellot et David Douline avaient débuté la rencontre sur le banc. De quoi donner du temps de jeu notamment à un certain Hugo Garcia, jeune partenaire d’entraînement qui a connu sa première titularisation à ce niveau.

Anecdotique. Enfin, pas tant que cela au regard du fait que la fin de saison actuelle doit préparer les échéances futures à l’étage du dessus. Le coach Laurent Peyrelade ne l’a jamais caché. Et c’est sûrement cela le secret de Joris Chougrani et compagnie pour ne rien lâcher alors qu’ils n’ont plus rien, non vraiment plus rien du tout à prouver à quiconque.
Sans bouder son plaisir, l’équipe n’a ainsi pas sombré dans la furia qu’aurait pu provoquer un titre historique. La fin de match étant marqué par un simple tour d’honneur, plutôt plaisant à vivre mais loin de la fièvre qu’une telle situation aurait pu engendrer.

Mais le temps de dépasser les limites viendra. Il est prévu même pour dans quinze jours, lors de l’ultime sortie face à Lyon ici même, à Paul-Lignon. En espérant que ce soit colossal. Ces Ruthénois-là le méritent tant.    

Ils ont dit

Laurent Peyrelade,  coach de Rodez : Le titre de champion concrétise la performance de tout un club, d’un groupe de joueurs. C’est bien. Le parcours est exceptionnel. Il faut bien le mesurer, je ne sais pas si les gens se rendent compte. Enchaîner comme cela les matches sans défaite, c’est fantastique. Il ne faut pas le banaliser. Il y a de la confiance, de la sérénité, et du travail surtout. J’ai à gérer un groupe de joueurs qui est absolument fantastique.

Pierre-Olivier Murat, président de Rodez : Le titre de champion et le record de points dans un National à 18 clubs, c’est juste… fou. C’est extraordinaire. C’est une saison de dingue, une saison parfaite.

Malik Hebbar,  coach de Drancy : Offensivement, en première période, on a quelques occasions, mais on n’a pas assez pesé. On n’a pas fait le bon geste. Ensuite, on a tenu en deuxième mi-temps, mais ce coup de pied arrêté change la donne et on a encore moins tenu.

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