Millau. Uber Eats vient bousculer la restauration millavoise

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  • Uber Eats s’attaque aux villes moyennes. Objectif : 200 villes d’ici 2020.
    Uber Eats s’attaque aux villes moyennes. Objectif : 200 villes d’ici 2020. g. r.
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JDM

Quelques semaines de prospection commerciale auront suffi. Jeudi, cinq restaurateurs millavois tomberont dans le giron d’Uber Eats. Il s’agit de Bonici Pizza, Tacos Avenue, la Mie Câline, Mc Donald’s et l’Atelier Pizza (boulevard Gambetta). Un répertoire de restaurateurs qui ne demande qu’à s’étoffer, confirme Julien Hoarau, responsable de l’ouverture de nouvelles villes pour le réseau Uber. Dans la lignée de son service de transport qui avait fait bondir les taxis français, la firme américaine conquiert depuis quatre ans un nouveau marché : la livraison de repas du restaurateur au client dans un délai promis de moins de 30 minutes. "Nous souhaitons offrir la plus grande diversité, et ne refuserons personne", indique encore Julien Hoarau.

"Même si nous avons déjà un service de livraison, nous ne pouvions pas passer à côté d’Uber Eats", commente Stephan Poudéroux, responsable chez Bonici. La pizzeria promet qu’il n’y aura pas de réduction d’effectif dans ses rangs. Les clients auront désormais le choix de passer commande en direct avec une livraison gratuite au-delà de 10 € sur Millau, ou via Uber Eats moyennant un forfait de livraison (lire par ailleurs). "Cela nous permettra de toucher une nouvelle clientèle, et d’être visible auprès des gens de passage notamment", reprend le commerçant. Même discours du côté de Tacos Avenue : "Nous avons déjà l’expérience d’Uber Eats à Bordeaux, et depuis la semaine dernière à Rodez, explique l’un des gérants. Nous n’avons pas hésité pour Millau : cela nous aidera à être plus réactifs pour nos clients et de compléter l’offre de livraison pendant les périodes de rush. "

Dix livreurs pour commencer

Depuis une dizaine de jours, sur le site de Pôle Emploi, figure une annonce à l’attention de "coursiers-partenaires indépendants " à la recherche d’un "complément de revenus ou d’une activité à temps plein, avec la liberté d’exercer quand et où vous le voulez ". Défavorablement connu pour la précarité qu’il impose à ses livreurs à deux-roues, Uber Eats repose exclusivement sur des autoentrepreneurs qui choisissent, au jour le jour, d’être disponibles ou non pour livrer. Dix personnes ont fait connaître leur volonté d’intégrer le réseau, et participé à des réunions d’information à ce sujet. Julien Hoarau rappelle que, pour les livreurs aussi, " il est encore, et sera toujours, possible de rejoindre le réseau ". Comme le nombre de restaurants partenaires, le nombre de coursiers par ville est, pour Uber, garant du bon fonctionnement de l’application. Côté restaurateurs, c’est encore la plus grande inconnue pour Millau. Forts de leur expérience avec l’application, les gérants de Tacos Avenue "attendent de voir " car, "à Bordeaux, par exemple, quand il pleut, tous les livreurs se mettent indisponibles. C’est un sacré casse-tête. " En attendant de constater si Uber résistera à l’hiver millavois, donc, les restaurateurs y voient, au moins dans un premier temps, une belle carte à jouer pour la saison touristique.

 

Mc Donald's en première ligne

Depuis près de deux ans, en commençant par les villes de Paris et Lyon, Uber Eats a signé un partenariat d’exclusivité avec Mc Donald’s, offrant à l’autre géant américain la solution de livraison que le leader mondial du fast-food n’avait jamais déployée. Mc Donald’s ne serait, depuis, pas étranger à la stratégie de développement rapide d’Uber Eats dans les villes moyennes comme Rodez (en service depuis une semaine) ou Millau.

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